Les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi), et de la Banque Mondiale (Bm), c’était du 10 au 16 octobre 2022 à Washington aux États-Unis. Autour du thème : « comment unir nos forces pour affronter les défis d’un monde incertain ? ». Que retenir de ces assises de la haute finance internationale ?
Beaucoup de discours et d’informations sur l’état de santé de l’économie mondiale poste Covid- 19. Ainsi,
Selon David Malpass, président de la Banque Mondiale, qui s’exprimait le jeudi 13 Octobre 2022, lors d’une conférence de presse, a dit que : « Nous avons baissé notre prévision de croissance 2023 sur la croissance mondiale, de 3% à 1,9%, ce qui s'approche dangereusement d'une récession mondiale »
Plus concrètement, L'économie mondiale est « dangereusement proche » d'une récession, avec une inflation toujours élevée, des taux d'intérêt en hausse et un poids de la dette alourdi qui frappent le monde en développement. « C'est une récession mondiale qui pourrait se produire dans certaines circonstances », a estimé M. Malpass. Dans une étude publiée à la mi-septembre, la Banque mondiale a averti qu'à l'heure où les banques centrales à travers le monde augmentent simultanément les taux d'intérêt en réponse à l'inflation, le monde pourrait se diriger vers une récession mondiale l'an prochain, avec une croissance de 0,5%.
De l’avis du patron de la Banque mondiale, la croissance de la population mondiale est estimée à 1,1% chaque année. « Donc si vous ralentissez beaucoup en termes de croissance mondiale, cela signifie une régression pour les gens », a-t-il dit, en réponse à une question de Xinhua.
« Par conséquent, si nous connaissons une récession mondiale maintenant, cela entraînera également une baisse du revenu médian, ce qui signifie que les personnes se trouvant dans la moitié inférieure de l'échelle des revenus diminueront », a expliqué M. Malpass. Le patron de la Banque mondiale s'est également dit préoccupé par la concentration du capital dans la partie supérieure des économies avancées.
« Le monde est confronté à un environnement très difficile de la part des économies avancées et cela a de sérieuses implications, des dangers pour les pays en développement, a-t-il déclaré. Non sans ajouter que sa profonde inquiétude est que ces conditions et tendances pourraient persister en 2023 et 2024.
En Afrique : continuer à investir dans les Tics, pour le développement
Dans cette grisaille, sur le continent africain, il faut croire en l’avenir et poursuivre des investissements, pour améliorer la connectivité au niveau des populations. Car, malgré des efforts, seuls 36% de la population d’Afrique de l’ouest et du centre ont accès à la connectivité à haut débit. Il est alors urgent de mener des réflexions approfondies pour accélérer la transformation numérique en Afrique. (Nous y reviendrons)
Lors des assises de Washington, le Chef de l’Etat togolais, a partagé l’expérience togolaise de projet de digitalisation, Togo Digital 2025 qui a mobilisé d’importants investissements pour la réalisation d’infrastructures numériques des plus modernes. Le numérique s’impose aujourd’hui comme l’un des secteurs porteurs qui offrent de grandes opportunités de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté. Selon Présidence de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, a participé à des discussions de haut niveau en partageant l’expérience togolaise avec l’ambitieux projet de digitalisation de notre pays, Togo Digital 2025 qui a mobilisé d’importants investissements pour la réalisation d’infrastructures numériques des plus modernes.
L’on peut citer la construction de Lomé Data Center d’importance stratégique et l’atterrissage du câble sous-marin Equiano qui va favoriser une connexion haut débit pour la sous-région ouest-africaine et au-delà.
Le Togo a bâti sa stratégie digitale autour de trois axes fondamentaux en lien avec la feuille de route gouvernementale Togo 2025 à savoir la réalisation des infrastructures numériques, la digitalisation des services publics et le projet de l’écosystème digital. Malgré la volonté politique, cet ambitieux programme nécessite d’importants investissements. Pour le chef de l’Etat togolais, « le secteur privé doit être mis à contribution dans une dynamique d’un partenariat public-privé pour permettre au numérique de jouer son rôle de moteur de développement. »