*La situation sécuritaire est grave. L'heure n'est pas favorable à la division, l'arme redoutable qu'utilisent souvent nos ennemis pour nous affaiblir, afin de mieux nous déstabiliser et nous piller.
Le terme "insécurité" est incompatible avec la paix durable, socle de la stabilité des institutions de la République et du développement durable.
Notre pays ne sera jamais gouvernable si les tensions et les conflits à caractère tribal qui divisent les Congolais s'y développent et contredisent le bonheur du peuple.
Le Congo ne sera jamais construit dans un climat de haine, d'exclusion et de vengeance. Les formes devant revêtir les bonnes relations entre toutes les filles et fils du Congo sont à la portée des patriotes qui y souscrivent et pensent en ce sens-là.
Ce que nous ne ferons pas pour le Congo, personne d'autre ne le fera à notre place.
Lorsqu'on a un malade, il faut lui administrer un traitement approprié à la place des calmants.
Le moment n'est-il pas venu pour que nous nous arrêtions, pour évaluer froidement les réelles causes de la crise sécuritaire que traverse le pays?
Arrêtons de nous plaindre et surtout de nous diviser !
Pour votre gouverne, je tiens à vous rappeler que la Communauté internationale ne nous donnera jamais le feu vert pour que nous contre -attaquions ou nous nous défendions contre les pays qui nous agressent.
Par ailleurs, ces derniers ne nous respecteront que lorsque nous serons offensivement organisés, en tant que peuple et Nation. C'est alors que tous les autres pays nous respecteront.
A ce jour, le Congo est non seulement infiltré, mais aussi en train d'être encerclé par les terroristes Rwandais.
Avant de condamner la poutre qui est dans l'œil de l'ennemi, commençons par enlever la paille qui est dans le nôtre.
Pour ce faire, quelques questions majeures s'imposent. Elles consistent à savoir:
Si nos services des renseignements font leur travail sur l'évolution du vécu quotidien des Congolais sur la question épineuse?
Ces services, ont-ils froidement analysé les causes de l'instabilité sécuritaire sur l'ensemble du territoire national, en général, et à l'Est du Congo, en particulier?
Nos services ont-ils efficacement évalué nos forces et faiblesses vis-à-vis des multinationales soupçonnés d'être à la solde du Rwanda? Si oui, quelles sont les supposées réelles raisons qui poussent ces amoureux de nos matières premières, de ne s'adresser qu'au Rwanda, pays agresseur et non au Congo, pour obtenir ce dont nous disposons et sommes propriétaires?
Enfin, quelles pistes des solutions durables ont-ils proposées au Commandant Suprême des forces armées, Monsieur le Président de la République, lui indiquant avec exactitude, des options susceptibles d'attirer ces multinationales au Congo, à la source, pour acheter dont ils ont besoin au lieu de passer par le Rwanda, le pays agresseur?
En attendant, tout en sachant que que le feu vert ne nous sera jamais donné par la communauté internationale pour nous défendre contre nos agresseurs, quelles sont les stratégies pour contre-attaquer et prouver aux agresseurs ce dont nous sommes capables, grâce à la détermination des filles et fils du Congo, parce qu'avec ou sans armes, même avec les machettes et les houes, les Congolais ont la capacité de marcher sur le Rwanda dans le but de garantir la paix durable au Congo?
Quand on cherche l'équilibre, c'est donc l'ensemble des relations qu'il faut observer. Cet ensemble c'est vous, c'est lui, c'est moi, c'est donc nous tous, unis comme un seul homme, pour l'honneur et l'intérêt supérieur de la Nation.
Le Président de la République n'est pas un magicien, comme disait le Maréchal Mobutu du Zaïre... Donc, seul, nul, fut-il le Président de la République, ne s'en sortira jamais.
Mais, ensemble dans la concordance et harmonie d'esprit pour la cohésion nationale, nous vaincrons.
