Kaolack — Des comédiens sénégalais demandent au nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine historique de s'approprier le Plan stratégique de développement du théâtre (PSDT), dans la continuité du "remarquable travail" de la direction des arts dans ce sous-secteur de la culture.

Ils ont fait cette demande, dimanche, au terme d'un atelier national de réflexion sur le suivi et la mise en œuvre du PSDT, qui s'est tenu pendant deux jours (15-16 octobre) au centre culturel régional de Kaolack.

"Nous invitons le ministre de la Culture et du Patrimoine historique à s'approprier le PSDT, à prendre un arrêté de nomination des membres du comité de suivi et de mise en œuvre de ce plan", a lancé Pape Meïssa Guèye, coordonnateur du comité de suivi et de mise en œuvre du PSDT.

Il lisait, au nom des participants, une résolution issue de cet atelier national de réflexion sur le suivi et la mise en œuvre du PSDT dont l'élaboration se justifie par "le caractère multiforme des problèmes" du sous-secteur du théâtre.

Les acteurs concernés sollicitent par ailleurs l'accompagnement de leur tutelle pour l'organisation de tournée nationale de présentation et de partage dudit plan.

Ils disent avoir constaté, "depuis au moins dix ans", que le théâtre sénégalais est marqué par "une tension positive" caractérisée par la multiplication d'initiatives individuelles privées de mise en place de stratégies favorisant la création.

De nombreuses structures œuvrant pour la redynamisation du théâtre sénégalais ont ainsi vu le jour, en lien avec "une volonté de professionnalisation de notre sous-secteur, dans un esprit de concertation et de nécessaire coopération avec notre ministère de tutelle [...]", a souligné Pape Meïssa Guèye.

Selon M. Guèye, c'est dans ce contexte que des concertations entre acteurs du théâtre ont fait apparaître la nécessité d'élaborer un Plan stratégique de développement du théâtre, "au vu du caractère multiforme des problèmes de ce sous-secteur".

Les acteurs du théâtre se sont engagés dans la concrétisation du contenu de ce Plan stratégique de développement du théâtre, dont la mise en œuvre nécessite selon eux un budget de trois milliards de francs CFA.

Ils se disent conscients qu'ils sont à la fois "les véritables artisans" et "les ultimes bénéficiaires" de ce plan qui s'inscrit en droite ligne de leur engagement.