Saly Portudal (Mbour) — Des responsables d'organes de presse et des journalistes, participent, ce lundi, à l'atelier de mise à niveau sur le respect de la réglementation des données à caractère personnel des enfants et des petits enfants, a constaté l'APS.
Cette rencontre de trois jours, initiée par la Direction de la protection des droits et de la protection des enfants (DPDPE), entre dans le cadre de son plan de travail budgétisé annuel conjoint avec le Projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (PIPADHS).
Le PIPADHS est une campagne de protection des données personnelles des enfants pour garantir l'effectivité de leurs droits dans les médias et les réseaux sociaux.
Il a pour objectif non seulement de sensibiliser les organes de presse sur le respect de la réglementation sur la protection des données à caractère personnel des enfants, à protéger ces derniers contre toutes formes d'exploitation.
Le projet vise aussi à améliorer les connaissances et compétences des organes de presse sur l'obligation de respecter les données à caractère personnel surtout concernant les enfants.
"Les violations du cadre juridique de la diffusion des données à caractère personnel prennent une tournure à la limite dramatique concernant les enfants, cibles très vulnérables et dont l'avenir peut être compromis pour toute une vie", a déclaré, la directrice de la DPDPE, Diégui Fall Diop.
Selon elle, il y va de la responsabilité individuelle et générale de sensibiliser des organes de presse pour la protection des données à caractère personnel des enfants et petits enfants.
"Il s'agit d'aider à améliorer les connaissances et compétences des organes de presse sur l'obligation de respecter ces données à caractère personnel surtout concernant les enfants", a-t-elle ajouté à l'ouverture de cette rencontre qui se tient à Saly.
Elle a rappelé que ces données permettent d'identifier une personne d'une manière directe ou indirecte et leur utilisation "devra se faire à l'issue d'un consentement, sans aucun vice".
"Nous voulons que les médias soient conscients du rôle qu'ils jouent dans la protection des données à caractère personnel des enfants", a-t-elle fait valoir.
Pour sa part, le chargé de communication de la Commission des données personnelles (CDP), Adama Sow a déploré le non-respect de l'éthique dans le traitement des informations liées aux enfants.
"C'est vrai que les réseaux sociaux sont hors contrôle, mais les médias doivent tenir compte de l'éthique dans le traitement de l'information sur les enfants", a-t-il noté.
"Nous devons fournir des efforts à propos de la protection des données personnelles pour un meilleur traitement de l'information", a, quant à lui, plaidé le vice-président chargé de la formation de la Convention des jeunes reporters du Sénégal, Migui Marame Ndiaye.
