Après la visite de la délégation malgache en Egypte la semaine dernière, de bonnes pratiques pour aider le Sud de Madagascar dans la lutte contre le kere ont été constatées. " D'après nos constatations, le climat et les caractéristiques du sol égyptien sont similaires à ceux de la partie Sud. On peut même dire que l'Egypte est beaucoup plus aride. Toutefois, l'Egypte s'adapte à cette situation et produit des céréales ", indique Soja Lahimaro Tsimandilatse, gouverneur de la région Androy.
Pour ce faire, l'adaptation à ce climat consiste à l'utilisation de semences adaptées. " Après la visite au ministère de l'Agriculture et du foncier, j'ai pu constater que les recherches menées dans ce pays sont poussées en matière de semences adaptées au climat de ce pays. On peut citer les résultats de recherches comme l'existence de divers types de maïs, de blé et bien d'autres. Il possède également un centre national de l'Agriculture indépendante ", enchaîne-t-il. Par ailleurs, la visite auprès du " minister of water resources and irrigation " a permis de constater les méthodes d'approvisionnement en eau.
" Il est à remarquer que l'Egypte dispose seulement de 6% de terre arable mais la présence du fleuve du Nil bénéficie à ce pays ", souligne le gouverneur. En proie à une sécheresse répétée, le Sud de Madagascar peine à se relever. Le manque chronique d'eau pèse sur les habitants et sur les cultures. Piste de solution Ce qui accentue davantage l'insécurité alimentaire, voire la famine. L'utilisation de l'eau disponible, quand bien même en petite quantité et de manière efficiente, serait une piste de solution.
" Madagascar, notamment la partie Sud, devrait prendre modèle sur celui de l'Egypte. L'agriculture est développée et on peut y voir des milliers de kilomètres de champs de cultures, malgré les mêmes problèmes que le Sud, en termes de climat et du sol ", renchérit le gouverneur. Des projets seront appliqués à partir des méthodes obtenues en Egypte. " Pour le sud, la gestion efficace de l'eau est primordiale. Il y a lieu de citer la culture goutte à goutte pour l'agriculture. Cette méthode pourrait être bénéfique puisque la plupart de la population du Sud vit de l'élevage et de l'agriculture ", conclut-il.