Les feux de brousse et de forêt ont plusieurs impacts sur la santé. La recrudescence de la peste en est un. Plusieurs districts sont touchés par une épidémie en ce moment.
Après une brève accalmie de la peste, une épidémie réapparaît. " Une recrudescence des cas de peste bubonique est observée ces trois dernières semaines qui coïncident avec le début de la saison des feux. ", a déclaré le ministère de la Santé publique, dimanche, face à la propagation des feux de brousse. Le premier cas de la saison de peste 2022-2023 a été confirmé au début du mois d'août. Trois, quatre, à cinq cas par semaine, auraient été confirmés, au mois de septembre et au début du mois d'octobre, selon le ministère de la Santé publique. Il ne resterait que quatre cas actifs actuellement. Ils sont en cours de traitement.
Le ministère de la Santé publique précise qu'il y a zéro décès, depuis le mois d'août. " Une équipe d'intervention rapide intervient dès la notification d'un cas suspect. Elle effectue des investigations et des sensibilisations, pour éviter la propagation de la maladie. ", indiquait une source auprès de ce ministère, hier. La peste est une maladie qui peut être guérie lorsqu'elle est prise en charge à temps. Mais elle peut tuer rapidement, si elle n'est pas traitée. En cas de maux de tête, de fièvre ou de ganglions douloureux, il est urgent de consulter un médecin.
Come-back
Les toux, les douleurs thoraciques, la forte fièvre, la faiblesse, les crachats sanguinolents, sont par ailleurs les symptômes de la peste pulmonaire, la plus mortelle.
Le ministère de la Santé publique souligne que la propagation des feux de brousse a favorisé cette nouvelle hausse des cas de peste. " Les rats montent dans les villages, lorsque leur habitat naturel est incendié. ", explique un médecin. Les feux de brousse ne sont pas les seuls risques. La reprise de la pratique de l'exhumation est, également, une menace à la propagation de cette épidémie, notamment, la peste pulmonaire. Si elle a été interdite durant l'épidémie de covid-19, elle est de nouveau, autorisée. Pourtant, selon les règles sanitaires, les corps des pestiférés ne doivent pas être exhumés pour éviter ce risque.
L'épidémie de peste fait son come-back, après la baisse de l'épidémie de covid-19, accompagnée de la baisse des vigilances. Le nombre de cas de peste confirmés a triplé, en l'espace d'un an. Le ministère de la Santé publique rapporte cent trente-quatre cas répertoriés au niveau de vingt districts, du 1er août 2021 au 16 octobre , contre quarante cas, dans le même intervalle de temps au niveau de six districts, en 2020-2021. Durant les quatorze derniers mois, trente-deux personnes ont succombé à la peste, contre dix-huit durant la saison précédente. Les gestes barrières ont certainement contribué à limiter la propagation de la peste.
