Le christianisme à l'occidentale est l'une des causes profondes de notre non- développement culturel, économique, Politique et social en Afrique, comme disait mon Seigneur Cardinal Joseph MALULA que : " l'Occident a réussi à christianiser l'Afrique. C'est aux africains d'africaniser le christianisme ".

Cette démarche n'a pas été comprise par la nouvelle génération des prêtres, pasteurs et révérends pasteurs africains jusqu'à nos jours.

Les théologiens conscients de l'aliénation intellectuelle et spirituelle de l'Afrique comme Dr Jean Marc Ela, Elijibert mveng et Dr Ka mana Godefroid ont travaillé, toute leur vie, pour un nouveau paradigme du christianisme et de la théologie en Afrique, en tenant compte des réalités culturelles et sociales de l'homme africain. Mais, malheureusement, leurs œuvres n'ont ni été médiatisées, ni vulgarisées dans les Universités en Afrique, plus précisément dans la Faculté de théologie, en sciences humaines et sociales.

Cette théologie et religion à l'Occidentale a réussi à conditionner notre façon de voir le monde, notre manière d'adorer l'invisible, notre manière de vivre et d'être, en nous écartant systématiquement et progressivement de tout lien avec notre être culturel et spirituel Africain.

Les prêtres occidentaux et africains occidentalisés, les barbares arabes et l'administration coloniale et néo coloniale ont réussi à diaboliser la médecine africaine, la culture africaine et la religion africaine pour entraîner les esclaves et les colonisés africains à bien assimiler les savoirs religieux et culturels de l'homme occidental et arabe.

Les noms africains ont étés remplacés par les noms de la bible et musulmans. A travers l'école à l'Occidentale, les colons ont réussi à infantiliser nos langues et nos sciences africaines pour convaincre tout un peuple que c'est leurs langues et leurs sciences qui sont universelles (français, anglais, espagnol, économie, psychologie, sociologie et science politique à l'Occidental, etc).

L'homme africain, malgré les 62 ans d'indépendance, il est incapable de se rétablir avec son être linguistique et scientifique, même dans des petites festivités l'africain se sent très fier de communiquer dans la langue du colonisateur, de se référer aux penseurs et auteurs occidentaux sans se rendre compte de son imbécillité scientifiquement chronique. (Cfr Yves Mudimbe Vumbi Yoka, dans ses livres l'odeur du père et réinventer l'Afrique).

En lisant l'histoire humaine de la science, c'est confirmé que les mathématiques tirent leurs origines en RDC avec l'os d'Ishango au Nord-Kivu dans les années 50. En outre, les sciences humaines et sociales, la philosophie, la théologie, l'astronomie, la géométrie, l'agronomie, l'économie ont étés inventées et enseignées en Egypte antique plusieurs siècles avant même l'arrivée de Thicidide, Tales, Pythagore, Platon et d'autres grands savants Grecs. (Cfr l'égyptologue et historien Cheik Anta Diop, Théophile Obenga, Kalala Omutunde, le Prof Bilolo Mubabinge).

Nous sommes devenus des êtres sans essence, incapables d'être en communion transcendantale avec notre cosmos, (Cfr le Prof. Fabien Ebousi Boulaga, Kama Godefroid, Oscar Bimwenyikushi, Doumbi Fakoly).

Aujourd'hui l'homme africain est considéré comme un chauve-souris sur le plan spirituel, religieux et culturel.

Il est urgent pour l'homme africain de revenir à ses sources spirituelles, religieuses et culturelles pour assumer sa destinée et être maître de son devenir. (Cfr Amadou Hapate-ba et la Dr Ama Mazama).

A côté de ces religions dites révélées, il y a aussi les sectes et loges que l'Occident a mis en place pour contrôler et dominer le monde.

C'est le cas de l'ancien mystique de la rose croix " AMORC ", un mouvement philosophique et spirituel copier dans la magie de l'Egypte antique par les occidentaux, la franc-maçonnerie, une structure mise place par les anglais et les français.

Le MAIKARI, un mouvement spirituel qui sert à transmettre la lumière à travers la paume de mains, c'est une spiritualité d'origine asiatique.

L'Eckankar une religion occidentale ici de l'Amérique, " HU ".

La nécromancie, un mouvement spirituel qui sert à invoquer les morts qui tiré ses origines dans le mysticisme Africain et asiatique.

Prima curia (Cfr. le pouvoir de Mobutu dans les Années 80. Pour plus des détails dans cette matière) et (Cfr. le scientifique Mbombo Bassong, Dr Ama Mazama, Doumbi Fakoly, Kemi Seba).

Tous ces mouvements spirituels et religieux que nous venons de citer ont mis l'Afrique en genoux, beaucoup de politiciens africains, scientifiques, artistes et hommes d'affaires se plonger dans ces mouvements mais avec une finalité spirituelle, culturelle et économique extraverti qui fait que l'Afrique puisent avoir des dirigeants, des intellectuels aux service de l'occident.

Des artistes qui dévaloriser la culture africaine dans leurs œuvres et mode d'habillement.

Voilà aujourd'hui l'Afrique à des milliers des docteurs à thèse et des professeurs d'universités incapables de mettre en valeur leurs savoirs pour des solutions adéquates aux problèmes de l'Afrique, car ces derniers sont en majorité aliéner spirituellement et ils sont dans des loges maçonniques qui les conditionner à être aux services de l'occident au détriment du continent africain.

Voilà l'un des grands combats que nous devons mener en Afrique et en RDC, en particulier, pour sauver la génération montante Africaine à ne plus tomber dans cette nasse d'aliénation religieuse, culturelle et spirituelle.

Nous devons relativiser que sans le développement immatériel ( spiritualité, culture, valeurs, religion, éthique, éducation, littératures et arts, tradition, etc) il est difficile, voire impossible d'atteindre le développement matériel( économique, technologique, bonne gouvernance, démocratie, Etat des droits, sécurité, le social, protection de l'environnement, santé, agriculture, élevage, infrastructures de bases, bâtiments, etc)

Nous devons travailler à tous les niveaux pour la Renaissance culturelle, religieuse, intellectuelle et spirituelle de l'homme africain pour espérer alors à l'émergence visible et au développement concret et intégral de l'Afrique.

 *Chercheur en sciences humaines, spécialiste en développement communautaire, Expert consultant en planification et gestion des projets