La localité de Darou Rahmane, dans la commune de Patar, a abrité une journée culturelle et de prière. Serigne Ismaïla Diouf Nouroullah a saisi cette occasion pour primer les pionniers de l'héritage paternel en milieu Sérère.

La succession et l'héritage, dans le milieu traditionnel sérère se faisaient suivant la lignée matrilinéaire qui repose sur l'ascendance maternelle. Cette organisation de la société n'est plus d'actualité, surtout avec l'avènement de l'Islam. La journée culturelle et de prière organisée à Darou Rahmane Gappo, par Serigne Ismaïla Diouf Nouroulah, a été une occasion pour le religieux de rendre hommage aux pionniers de l'héritage paternel en milieu sérère. Ceux qui se sont levés à l'époque pour dire non ; pour s'opposer au mode d'héritage maternel sont, selon Serigne Ismaïla Diouf, en phase avec la Charia islamique.

A l'en croire, les 15 pionniers, parmi lesquels figure Elhadji Soudou Yandé Faye, ont contribué à la signature de ce décret en 1975 sous l'ère du président Léopold Sédar Senghor. Si l'histoire se répétait, Serigne Ismaïla Diouf Nouroullah déclare qu'il allait s'impliquer pour s'opposer à cette façon d'héritage suivant la lignée maternelle où le neveu dépossédait la famille éplorée de tous ses biens.

Ainsi, plus de 40 nominés ont reçu chacun un grand boubou, le Livre Saint, un chapelet et une certaine somme d'argent. Des séances de récital du Saint Coran et des Khassaïdes ont rythmé cette journée. Le Sous-Préfet de l'arrondissement de Ndoulo a demandé au chef religieux de prier pour la paix dans notre pays. Selon lui, nul n'ignore les relations très huilées qu'il y a entre le chef religieux et le président Macky Sall.