Madagascar: Organisation des élections - Des acteurs non politiques décortiquent les défaillances

Le sujet relatif aux élections est en vogue. Car les dates approchent à grands pas même si le calendrier est encore prévu pour l'année prochaine.

Et on l'aborde déjà avec beaucoup d'attention dans un contexte politique orageux. Hier, les étapes du cycle électoral ont fait l'objet d'un débat entre des personnalités de différents horizons lesquelles se singularisent par leur rôle respectif d'observateurs avertis des différentes élections qui se sont succédé dans le pays.

À l'Institut français de Madagascar, les anciens de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) ont invité Désiré Ramakavelo, ancien ministre de la Défense nationale ; Hanitra Liliane Ravaoharinirina, secrétaire exécutif de la commission électorale ; Misa Razafindrakoto, juge administratif et Voahangy Raveloson du CNOE pour débattre sur l'organisation des élections.

Crise de confiance

Amertume, voilà ce qui s'est dégagé du sentiment général de ces intervenants, loin d'être des acteurs politiques à cette conférence quand ils ont chacun exposé sur les causes " profondes " des contestations électorales dans le pays. " Ces crises prennent leurs origines dans l'organisation des élections ", affirment-ils unanimement.

C'est à ce niveau que les solutions doivent alors être apportées, s'accordent-ils également à dire pour que, non seulement, " sérénité ait lieu avant et après les élections " mais aussi pour éloigner cette " crise de confiance " qui s'enracine davantage.

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Transparence

Les lacunes et les manquements différents sont aussi soulevés. " Atteinte au droit de suffrage, non fiabilité et non exhaustivité de la liste électorale, manipulation sur le fichier électoral " sont des cas qui illustrent et culminent les défaillances selon Misa Razafindrakoto. " Viennent, ensuite, les irrégularités et imperfections des opérations électorales " affirme, quant à elle, Voahangy Raveloson.

" Il est alors fondamental d'inclure activement les différents participants au processus et libérer l'accès aux informations afin de garantir la transparence et l'inclusivité ", défend Hanitra Liliane Ravaoharinirina.

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