Les revenus globaux des sociétés de la côte casablancaise ressortent en progression de 16,1% à 141,6 milliards de dirhams
Les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ont réalisé une performance résiliente au titre du premier semestre de l'année (S1-2022), dans un contexte inédit marqué par une accélération de l'inflation au niveau local et international. Un tour de force qui risque d'être happé par les anticipations peu favorables des investisseurs.
A l'issue des six premiers mois de l'année, les revenus globaux des sociétés de la côte casablancaise ressortent en progression de 16,1% à 141,6 milliards de dirhams (MMDH), selon les calculs des analystes de BMCE Capital Global Research (BKGR). Conséquence du choc inflationniste mondial culminant autour de 8%, ce volume des ventes s'explique d'abord par un effet prix favorable.
Pourtant les résultats semestriels, à première vue confortables, dénotent un décalage entre la variation du revenu global de la cote et celle du résultat d'exploitation (REX) et du résultat net de respectivement (+3,5%) et (-0,2%), justifiée, selon les spécialistes, par la répercussion de la hausse des cours des intrants dégradant la marge opérationnelle, ainsi que par l'impact négatif de la forte appréciation du dollar par rapport au dirham.
Fait exceptionnel, l'astreinte infligée par l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) à Itissalat Al-Maghrib (IAM) d'un montant de 2,45 MMDH a contribué à la neutralisation de la capacité bénéficiaire semestrielle ressortie en quasi-stagnation à 14,7 MMDH (-0,2% par rapport au S1-2021), creusant le RNPG du secteur industriel de 11% à 6,8 MMDH.
A la faveur de la poursuite de l'amélioration du coût du risque des banques (-9% à 5,3 MMDH) et l'allègement de leurs provisions par rapport à l'année 2020 marquée par la crise sanitaire, le RNPG du secteur financier progresse de 11% à 7 MMDH. Celui du secteur des assurances suit la même tendance avec une progression de 13% à près de 0,9 MMDH, d'après BKGR.