Tivaouane — La foresterie urbaine est de plus en plus pratiquée à Tivaouane (ouest), a constaté l'APS, le colonel Elhadji Malick John, chef du service départemental des eaux et forêts, chasses et conservation des sols, parlant d'une "tendance" qui se développe depuis deux ans dans cette ville.
"Maintenant, les gens ont tendance à développer ce que j'appelle la foresterie urbaine", a-t-il dit.
"Auparavant, la plupart des activités de reboisement se faisaient en brousse, dans les champs (... ) Aujourd'hui, nous sommes en train de passer de cette foresterie qui se faisait en brousse à une foresterie urbaine", a-t-il fait remarquer lorsque l'APS l'a interrogé sur l'exercice de cette nouvelle activité dans la ville de Tivaouane.
Cette foresterie urbaine consiste à planter des arbres le long des routes, dans les mosquées et les écoles.
Le service départemental des eaux et forêts, chasses et conservation des sols de Tivaouane soutient cette initiative des populations en leur distribuant des plants et en les aidant à entretenir des pépinières, selon son chef.
"Nous avons des citernes et chaque fois que c'est nécessaire, nous [les] mettons à la disposition de ces gens pour leur permettre d'arroser les arbres", a-t-il dit.
"Planter des arbres, c'est bien. Surveiller les plants, c'est encore mieux", enseigne le colonel Elhadji Malick John.
Le nouveau ministre de l'Environnement et du Développement durable, Alioune Ndoye, a annoncé un programme de reboisement qui concerne les cités religieuses.
Les populations de Tivaouane ont anticipé en plantant des arbres dans plusieurs endroits de leur ville, selon le chef du service départemental des eaux et forêts, chasses et conservation des sols.
Une association baptisée "Tivaouane ville verte" soutient cette initiative en plantant des arbres dont certains mesurent déjà deux mètres de hauteur, a-t-il fait remarquer.
Des citernes sillonnent la ville chaque semaine pour arroser les arbres, selon Elhadji Malick John.
D'autres communes du département de Tivaouane ont entrepris des initiatives similaires pour reverdir leurs espaces publics, a-t-il dit.
Le service départemental chargé des forêts assiste les mairies qui le désirent lorsque celles-ci acquièrent les moyens de protection des arbres et s'engagent à soutenir la foresterie urbaine.
Les chefs religieux et les chefs d'établissements scolaires sont sollicités pour la réussite de ce "programme ambitieux" du ministère de l'Environnement et du Développement durable, selon le colonel Elhadji Malick John.
Des élèves et des étudiants y contribuent, ce qui a entraîné la présence en grand nombre de "khay" et de cocotiers dans les rues de Tivaouane.