Madagascar: En attendant les suites de ce vote

Centre de la ville d'Antananarivo, capitale de Madagascar.

Près d'une semaine après le vote de Madagascar condamnant l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie, on ne voit pas de manière plus claire les dessous de cette décision qui a provoqué des remous au sein de l'exécutif.

Le ministre des Affaires étrangères, sur qui ont été dirigées les critiques les plus virulentes, a été limogé. Il a porté sur ses épaules la responsabilité de cette condamnation qui, paraît-il, n'a pas été concertée avec le président de la république.

Tout est donc rentré dans l' ordre et les félicitations des Etats-Unis qui ne cachent pas leur " fierté " de voir cette position de la Grande île viennent un peu plus embrouiller la situation.

En attendant les suites de ce vote

Madagascar ne peut pas se rétracter et le vote de son représentant à l'ONU est acté. C'est l'imbroglio dans lequel se trouve l'Etat malgache qui reste et qui doit être effacé.

Les partisans du régime se sont précipités pour jeter le discrédit sur le ministre des Affaires étrangères. C'est, en effet, une faute lourde de ne pas se concerter avec le président de la république qui décide en dernier ressort.

Certains observateurs, au fait de la démarche à suivre avant un vote aux Nations Unies, expriment un doute sur la manière dont il a été effectué. Ils affirment qu'il n'a pas pu l'être en catimini. L'entourage du président de la république a donc, tout de suite, réagi et a accusé le chef de la diplomatie malgache.

Ce dernier a adopté un profil bas et n'a pas répondu aux interrogations des journalistes durant ces derniers jours. La sanction qui est tombée est logique et elle permet de dédouaner le pouvoir au plus haut sommet, mais ce qui s'est passé ne dissipe pas le malaise qui continue de régner. Les pays occidentaux sont satisfaits de ce vote qu'ils appelaient de leurs vœux. On verra quelle suite y sera donnée dans les temps à venir.

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