Tchad: Une manifestation tourne au drame à N'Djamena - Au moins 50 morts…

Protesters burn used tyres in a district of the capital, N'Djamena.
20 Octobre 2022

Une cinquantaine de personnes, dont une dizaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées, ce jeudi 20 Octobre à N'Djamena au Tchad, selon les autorités, lors d'affrontements opposant police et manifestants. Des centaines de personnes se sont réunies à l'appel de l'opposition contre la prolongation de deux ans de la transition par le pouvoir du président Mahamat Idriss Déby.  Comme rapporté par plusieurs sources dont France24.

Selon ce confrère dans son édition de 19 H Gmt, qui cite le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo lors d'une conférence de presse, « des affrontements entre police et manifestants ont provoqué une « cinquantaine de morts et plus de 300 blessés ».

Le Pm tchadien affirme que Saleh Kebzabo a dénoncé une tentative de soulèvement armé pour prendre le pouvoir et a affirmé que les responsables des violences seraient traduits en justice. Il a déclaré que les manifestants étaient considérés comme des rebelles.

Les décès sont principalement survenus dans la capitale N'Djamena et dans les villes de Moundou et Koumra, a-t-il indiqué, annonçant la mise en place d'un couvre-feu de 18 h à 6 h jusqu'au "rétablissement total de l'ordre" dans ces villes. Plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans les rues de N'Djamena pour réclamer une accélération de la transition après l'arrivée au pouvoir l'an dernier de Mahamat Déby, fils du président Idriss Déby décédé en avril 2021.

Un peu plus tôt dans la journée, Aziz Mahamat Saleh, le porte-parole du gouvernement tchadien, avait annoncé la mort « d'une dizaine des éléments de forces de l'ordre ». Il a ajouté que « les manifestants ont attaqués des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l'Assemblée nationale ».

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Que ce soit aussi bien du côté de l'Union africaine que de Paris, l'évolution de la situation est suivie de très près.

« Des violences sont survenues ce (jeudi) matin au Tchad, avec notamment l'utilisation d'armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne », a souligné le Quai d'Orsay dans un communiqué, affirmant que Paris ne joue « aucun rôle dans ces événements ».

Quant Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine (Ua), a « condamné fermement » la répression des manifestations, appelant « les parties au respect des vies humaines et des biens » et à « privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise », a-t-il réagi sur Twitter.

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