Mali: Le CNT adopte le projet de loi sur la militarisation de la police

Le Conseil national de transition (CNT) a approuvé ce jeudi 20 octobre à Bamako, la militarisation de la police et de la protection civile. Les conseillers du Parlement de transition ont voté en faveur du projet de loi à l'unanimité (111 voix pour, 0 contre et 0 abstention).

Après près de trois heures de débats, pas une seule voix présente lors de la réunion du Conseil national de transition n'a voté contre le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile. Dès la promulgation de la nouvelle loi, les désormais membres de ce nouveau corps de l'armée nationale, vont ranger leurs tenues actuelles dans le tiroir, pour porter le treillis traditionnel de l'armée.

Les policiers iront dorénavant, selon le texte validé, sur le terrain afin d'assurer de nouvelles missions : la sécurité des populations et de leurs biens, mais également assurer la sécurisation et le retour de l'administration malienne dans de nombreuses localités de l'intérieur du Mali qu'elle a désertées.

Même si les modalités et les conditions de leur intégration dans l'armée feront l'objet d'une relecture des textes actuellement en vigueur, on sait déjà que ce nouveau corps de la " grande muette " sera aussi déployé sur le terrain pour, par exemple, couvrir l'arrière des forces de défense engagées aux combats dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Et pour les motiver, ils bénéficieront des mêmes avantages que leurs autres camarades militaires.

Peu avant le vote du projet de loi par le CNT, une plateforme qui rassemble une dizaine d'organisations syndicales de la police a, dans un communiqué, déploré " un projet porté de manière unilatérale " par le gouvernement.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.