Congo-Brazzaville: A la découverte de... Alain Massimina, une clé de voûte du handball

Alain Fortuné Brice Massimina dit Alino est un technicien du handball congolais, particulièrement un délégué technique qui construit sa carrière au jour le jour. Ancien athlète, il gravit les échelons au fil des années et intègre, grâce à son travail, le cercle fermé des gestionnaires des compétitions internationales.

Alain Fortuné Brice Massimina est chef arbitre à la Fédération congolaise de handball, ancien arbitre de la Confédération africaine de handball puis délégué technique au sein de cette structure faîtière du handball continental. Il se dit toujours disposé à partager son expérience afin de garantir la relève.

Son parcours suscite, en effet, de l'admiration et fait rêver les plus jeunes qui se lancent en qualité d'arbitre ou de délégué technique. Grand témoin de l'évolution du handball congolais, Alino a intégré ce monde lorsqu'il était au collège entant que joueur. "Vu que je n'avais pas trop excellé comme joueur malgré la participation à plusieurs compétitions, je m'étais vite converti en arbitre grâce à une formation de la Fédération française lors de la compétition Marie-Bouanga ", explique-t-il.

C'est finalement dans l'arbitrage qu'il pose ses deux pieds et engage un vrai parcours d'acteur sportif. En 2006, il fait sa première compétition continentale à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Dix ans après, c'est à dire en 2016, ce titulaire de diplôme de maître d'éducation physique et sportive à l'Université Marien-Ngouabi se sent essoufflé et abandonne le sifflet pour s'asseoir sur la table comme délégué technique. Il obtient alors son diplôme à Abidjan et fait sa première compétition continentale chez lui, notamment la Coupe d'Afrique des nations seniors dames, à Brazzaville en 2018. Depuis lors, il sillonne les villes africaines pour superviser les compétitions.

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Selon lui, le handball congolais régresse vraiment et les "athlètes n'ont plus d'ambitions. Ils rêvent d'une grande carrière mais pensent beaucoup plus à l'argent. Les athlètes doivent donner le meilleur d'eux mêmes pour exceller car ils sont talentueux. L'argent doit venir après", conseille-t-il.

Il déplore aussi la récurrence des conflits et incompréhensions entre dirigeants. Il ajoute, dans le même sens, le manque de soutien et d'accompagnement des structures étatiques et privées puisque les dirigeants sont bien motivés mais l'accompagnement n'existe pas.

Dirigean de clubs et ancien secrétaire général de la Ligue de handball de Brazzaville, Alain Massimina a rappelé que les dirigeants font des pieds et des mains pour décrocher les sponsoring mais les portes des entreprises sont toujours fermées. "L'Etat devrait prendre une décision ferme et précise sur ce sujet sinon notre sport disparaîtra", suggère-t-il.

Par rapport à sa détermination, sa vision et son professionnalisme, Alain Massimina compte encore de beaux jours devant lui. D'ailleurs, il espère se perfectionner afin d'atteindre le sommet du handball mondial, dans sa spécialité, en honorant son Congo natal.

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