Devant la Cour correctionnelle de Franceville, au Gabon, le 18 octobre, l'ancien président de l'Assemblée nationale, l'opposant Guy Nzouba-Ndama, accusé de contrebande de marchandises, a clamé son innocence.
Guy Nzouba-Ndama s'est expliqué publiquement pour la première fois sur l'origine de l'argent qu'il transportait dans des valises. Selon lui, il provenait d'une vente de terrain. L'ancien président de l'Assemblée nationale du Gabon a indiqué qu'il était propriétaire d'une parcelle de 9 700 m² sur le front de mer à Pointe-Noire, au Congo, vendue à 1,3 milliard F CFA. Une transaction finalisée dans la ville de Boundji, au Nord du Congo, a-t-il ajouté.
L'opposant gabonais affirme avoir obtenu des autorités congolaises les documents nécessaires pour transporter légalement son argent.
Guy Nzouba-Ndama a dit qu'à la frontière congo-gabonaise, il n'y avait pas de douaniers. " Pourquoi vous avez refusé de présenter les documents aux gendarmes ? ", lui demande le juge. " Pour des raisons de sécurité et j'avais peur pour mon argent ", a-t-il répondu, dénonçant la violence dont il a été victime ce jour-là.
Ses avocats ont réclamé la restitution de l'argent de leur client. Le parquet a requis six mois de prison avec sursis et une amende de 2,38 milliards F CFA. La décision sera rendue le 25 octobre.
Rappelons que l'ancien président de l'Assemblée nationale gabonaise a été arrêté le 17 septembre, au Gabon, en rentrant de la République du Congo. Guy Nzouba-Ndama transportait trois valises contenant plus d'un milliard F CFA. Son arrestation survient dix mois avant la présidentielle d'août 2023 pour laquelle il fait figure de potentiel candidat.
