Maroc: Autonomisation économique - Levier de lutte contre la violence à l'égard des femmes

La violence à l'égard des femmes est une forme de discrimination et une atteinte aux droits humains les plus élémentaires. Elle représente un dysfonctionnement dans la société. A cause d'elle, un grand nombre de femmes dans le monde entier vivent dans la peur et la minorisation. Elle n'est pas confinée à un pays, une région ou une culture donnée, ni à un groupe de femmes spécifique dans une société.

Plusieurs facteurs influencent les diverses manifestations des expériences violentes par lesquelles passent les femmes dans le monde entier comme la classe sociale, le niveau académique, l'incapacité, l'orientation sexuelle et l'environnement. La violence à l'égard des femmes prend différentes formes : verbale, sexuelle, physique, sociale, économique, etc.

Dans ce contexte, la violence socio-économique représente le noyau de tout type de violence. Elle est à la fois la cause et l'effet d'une relation de pouvoir et de déséquilibre entre les femmes et les hommes. Elle contribue généralement à placer les femmes en situation de dépendance économique par rapport à leur partenaire, ce qui nous amène à traiter la question d'autonomisation économique des femmes.

D'après le HCP en 2019, le taux de prévalence est de 46% dans l'espace conjugal (5,3 millions de femmes), les femmes, âgées entre 15 et 74 ans, victimes de violence perpétrée par un mari ou un ex-mari, un fiancé ou un partenaire intime, sont principalement des femmes mariées avec une prévalence de 52%, de jeunes femmes de 15 à 24 ans (59%), des femmes ayant un niveau d'enseignement moyen (54%) et des femmes en situation de chômage (56%). Ces statistiques montrent d'une manière claire que la dépendance économique des femmes altère l'égalité et accentue impunément la violence dans un couple aux dépens de ces dernières.

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En effet, même dans les milieux professionnels, la violence se présente dans toutes ses formes, soit 15% des femmes actives en sont victimes. Cette proportion s'accentue parmi les femmes divorcées (22%), salariées (21%), citadines (18%) et celles âgées de 15 à 34 ans (19%). Ainsi 41% de ces actes sont commis par des responsables hiérarchiques et 29% par des collègues. De ce fait, les femmes sont en position de faiblesse face à la menace de perdre leur travail ou de licenciement si elles font part des conditions de travail violentes notamment dans les secteurs informel et privé.

L'autonomisation économique des femmes constitue un élément indispensable pour la lutte contre la violence à tous les niveaux et dans tous les domaines. D'où la nécessité d'intégrer la femme pour qu'elle puisse faire valoir ses capacités et compétences en termes de stratégie, de responsabilité et de prise de décision. Et on ne peut pas concrétiser les attentes des femmes sans parvenir à l'égalité entre genre et achever les initiatives et les travaux entamés par toutes les parties prenantes qu'on ne peut pas négliger.

Pour cela, il faut qu'on conjugue les efforts en adoptant des stratégies innovantes à même de sensibiliser toutes les femmes, tous âges confondus, en vue d'atteindre un résultat satisfaisant.

Sur ce, en tant que jeune femme membre du Conseil national de la Chabiba Ittihadia, je saisis l'occasion pour exprimer mes sentiments de fierté pour notre réussite collective. En effet, il s'agit d'une première pour la Chabiba qui a pris l'admirable initiative de moderniser son système en intégrant les jeunes femmes et en adoptant le principe de l'égalité femmes-hommes lors du IXème Congrès national de la Chabiba Ittihadia, ce qui montre le niveau de conscience des jeunes de l'Union socialiste des forces populaires et le rôle essentiel des femmes dans la prise de décision. Comme l'on dit à juste titre "la jeunesse d'aujourd'hui est l'avenir de demain". Avec cette catégorie de jeunes et cet esprit, pourquoi pas une femme Première secrétaire de notre parti dans le futur ?

Membre du Conseil national de la Chabiba Ittihadia

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