L'on se fait souvent une idée bien arrêtée de l'intelligence, la réduisant ainsi à la seule sphère intellectuelle. Une intelligence qui consiste bien souvent en la mémorisation et la restitution de connaissances acquises dans la quête d'une certaine réussite académique et professionnelle.

L'intelligence, comme à peu près tout dans la vie, se doit nécessairement d'être nuancée car diverse et multifacette. Aller à l'école et obtenir des diplômes ne signifie pas être intelligent. C'est la simple preuve d'une capacité de mémorisation, de restitution des connaissances acquises mais surtout une capacité d'adaptation au système d'apprentissage proposé et d'obéissance aux instructions données.

Pourtant l'intelligence, à l'image du cerveau et de ses connexions neuronales, a le don, le privilège et le loisir d'aller dans tous les sens. La preuve bien simple est de voir que des personnes qui excellent à l'école peuvent se trouver bien en difficulté dans des domaines basiques de la vie ou des relations tout comme il est possible de voir des personnes peu instruites, peu cultivées, drainer des foules autour d'elles et devenir des modèles et des ambassadeurs institutionnels dans une société qui pourtant n'affiche qu'un seul modèle de réussite : l'école.

Ainsi, au quotient intellectuel presque devenu l'indispensable des assoiffés de génie tel qu'anciennement conçu et perçu, s'est ajouté le quotient émotionnel écran de l'intelligence émotionnelle ou la capacité à poser des mots sur son ressenti intérieur, à percevoir et partager le monde sur les piliers de l'empathie, la bienveillance, la confiance et l'estime de soi mais aussi des autres dans une harmonieuse interaction.

Le quotient social vient quant à lui fermer la marche de ces catégories globales en s'appuyant sur le principe que l'homme seul ne peut rien par lui-même et que ceux qui ont la capacité de mener à bien leurs relations humaines sont ceux-là qui feront de grandes choses dans la vie, par la seule force du réseau.