Tout type de papier pourrait être utilisé pour produire une brique. Sept étudiants ont mené une recherche à ce sujet et présenté le projet en marge du salon de l'habitat. Plusieurs innovations dans le monde de la construction ont été présentées lors du salon de l'Habitat, qui s'est déroulé hier. Fabriquer de véritables briques issues de plusieurs mélanges mais essentiellement de cellulose contenue dans le papier est désormais possible. Des étudiants ont présenté ce produit hier. Cette brique se compose essentiellement de papier.
" Mis à part le papier qui constitue les 30% de la brique, il y a également du ciment, du sable ", livre Manantsoa Andriamasimanana, étudiant chercheur en filière industrie chimique minière pétrolière au niveau de l'Institut Supérieur Polytechnique de Madagascar (ISPM). En plus d'être légère par rapport à la brique habituelle, elle a plusieurs caractéristiques. " Elle se différencie par sa légèreté, mais elle a la propriété d'un isolant phonique. En termes de résistance, elle est de 8 MPa contre 6 MPa pour les briques normales. Ce qui veut dire qu'elle peut supporter une charge de 10,4 tonnes. Pour ce qui est de la perméabilité, il est de 5 % contre 15 à 20% pour les briques normales ", indique le jeune étudiant. Pour ce qui est de la durabilité, le jeune chercheur rassure que la brique peut résister au temps. " Lorsqu'on prend l'exemple des briques de type normal, ces dernières peuvent durer des années. Par rapport aux briques normales, les recherches que nous avons menées indiquent que les résultats sont particulièrement bons à savoir plus de 200 ans de durée de vie ", enchaîne l'étudiant.
À grande échelle
Le projet est encore à un stade de recherche mais une production progressive est prévue. " Nous sommes en train de préparer la réalisation à grande échelle de ce projet ", rassure Manantsoa Andriamasimanana. Le projet de production de brique à base de papier est proposée comme une solution au recyclage des déchets en papier. " Une négociation auprès de la CUA nous a permis de prévoir une collecte de déchets. Il est à noter que les déchets dans la capitale sont constitués de 17% de papier, selon le SAMVA. On pourrait exploiter les déchets de carton, de papier journal, des cahiers déjà utilisés et même les essuie-tout. Sept étudiants en 4e année ont participé à cette recherche.
" Le projet a été élaboré des mois avant d'être présenté. Les techniques et les innovations ont été menées à partir de la base acquise durant le cursus. Cette recherche a été initiée à l'étranger. Nous avons apporté quelques modifications et nous essayons d'améliorer le produit ", enchaîne le responsable. En tant qu'élément essentiel de la construction d'une infrastructure, la brique produite dans le cadre de ce projet pourrait être utilisée dans toute fondation.