Madagascar: FLEAU - Le Tiomena torture les habitants de l'Androy

La chasse-sable revient dans le Sud de l'île. Le phénomène pénalise le quotidien de ses habitants.

La chasse-sable torture les habitants dans le Sud de l'île. Ils respirent, ils mangent, ils boivent du sable et des poussières, depuis près d'une semaine. A tel point que beaucoup sont tombés malades. " Le nombre de patients admis à l'hôpital augmente à cause de ce phénomène. Ils souffrent de problème respiratoire. La maladie touche principalement les enfants ", alerte un médecin dans la ville d'Ambovombe-Androy.

Valarivo, maire de la commune d'Ambonaivo, dans le district d'Ambovobe-Androy, fait le frais de cette brume de poussière. " Je tousse et ma voix est enrouée, après avoir assisté à une réunion avec des responsables des trente-trois fokontany, hier (ndlr : mercredi). J'ai inhalé une grande quantité de poussières et de sable durant cette réunion ", témoigne-t-il. Cette chasse-sable n'affecte pas que la santé. Elle pénalise les activités économiques et sociales de l'Androy. " Cela fait une semaine que les gens n'ont pas pu effectuer leurs activités, normalement", rapporte Valarivo. Des commerçants fermeraient leurs boutiques, avant midi, dans la ville d'Ambovombe-Androy, car les poussières perturbent leurs activités. Le sable aurait enfoui les plantes qui rampent sous terre, et le vent aurait fait tomber les plantes hautes.

Appel à l'aide

%

Le vent aurait ravagé des maisons. Le sable couvrirait des routes. Le prix de l'eau flamberait. " 20 litres d'eau est vendu à 5 000 ariary, car il faut attendre la nuit, lorsque le vent se calme, pour chercher l'eau. Ce n'est pas tout le monde qui ose sortir la nuit, chercher l'eau à plusieurs kilomètres.", indique Valarivo, pour expliquer ce prix exorbitant de l'eau. Il appelle à l'aide. Des ménages s'enfonceraient dans la précarité, depuis la réapparition de ce phénomène. " Beaucoup n'ont rien à manger, d'autres vendent leurs meubles. ", lance-t-il.

L'anticyclone a favorisé cette brume de poussière dans le Sud. La vitesse du vent a atteint 52 km à l'heure, hier. Ce temps venteux persisterait, ce jour, avec une vitesse de vent autour de 35 km à l'heure, selon Mamy Andriamirado Nomenjanahary, prévisionniste auprès de la direction générale de la Météorologie. Le Tiomena, comme l'appellent les habitants de l'Androy, n'est pas un phénomène nouveau. Mais ses impacts auraient tendances à s'aggraver à cause de la déforestation. Il s'avère urgent de reverdir le Sud, pour en finir avec ce fléau.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.