Le Conseil constitutionnel qui a organisé en huit mois, deux audiences solennelles de prestations de serment, à l’issue de putschs, a souhaité vendredi, la fin de « l’instabilité au sommet de l’Etat », rapporte l’Agence d’informations du Burkina,(Aib)
Trois semaines après son putsch qui a mis fin aux huit mois de gestion du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré a prêté serment ce vendredi 21 Octobre 2022, devant le Conseil constitutionnel. La même source ajoute qu’
A l’occasion, le président par intérim de l’institution, Bouraïma Cissé, a demandé au nouveau chef d’Etat, « d’œuvrer dès à présent, à sortir le Burkina Faso des situations à la base de cette instabilité au sommet de l’Etat, depuis près d’une décennie ».
Le Burkina Faso a connu une insurrection populaire en octobre 2014 ayant renversé le président Blaise Compaoré et trois coups d’Etats en septembre 2015, en janvier 2022 contre le président Roch Kaboré et en septembre 2022.
Le lieutenant-colonel Damiba et le capitaine Traoré ont justifié leurs coups de force par la dégradation de la situation sécuritaire, marquée par la poursuite des attaques terroristes (en cours depuis six ans) et le déplacement massif de populations.
« Il vous faudra très rapidement vous atteler à libérer le pays des hordes terroristes et à permettre à nos frères et sœurs déplacées de regagner leurs localités d’origines », a dit Bouraïma Cissé au président Ibrahim Traoré.
Selon M. Cissé, l’un des grands chantiers de la période transitoire est la conduite du processus électoral devant mener au retour à l’ordre constitutionnel.
« Faites en sorte que le peuple vous soit reconnaissant comme un digne fils au terme de la Transition. Par la force des choses, vous devenez pratiquement le recours ultime », a ajouté Bouraïma Cissé.