Afrique: Économie - Débat sur la contribution des mines au développement national

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L'apport des mines dans dans l'économie nationale reste positif, a noté Marie-Chantal Kaninda, vice-présidente corporate Affairs de Glencore RDC et présidente du Conseil d'administration de Kamoto Copper Company. Toutefois, a-t-elle poursuivi, il n'est pas suffisamment relayé.

Il n'est pas un secret que l'activité minière demeure à ce jour la principale source de recettes pour la République démocratique du Congo. Comme l'a expliqué Louis Watum, président de la chambre des Mines, les deux principales provinces minières du pays, le Lualaba et le Haut-Katanga, ont généré 650 millions de dollars américains en l'espace de six mois, soit tout le second semestre de 2021. Selon lui, cet argent aurait pu servir à financer d'importants projets dans les infrastructures du pays. Par ailleurs, il a ajouté une autre information capitale sur l'activité minière au pays. En effet, selon lui, les miniers s'acquittent d'une moyenne de 67 taxes par an. Il n'est pas certain que ces taxes payées soient bien connues de l'opinion nationale.

Le débat sur la contribution du secteur minier au Trésor public a commencé à reprendre de la vigueur en 2021. Il s'agit d'une année qui a marqué le retour du DRC Mining, le plus grand-rendez-vous du secteur minier, après des années d'absence du fait de la covid 19. Pour la Fédération des entreprises du Congo, il est très important d'évaluer sincèrement le Code minier de 2018. Lors des travaux dédiés à cet objectif, lancés récemment à Kinshasa, Marie-Chantal Kaninda a réaffirmé que les mines, souvent décriés par la société civile, représentent bien l'un des secteurs les plus porteurs du pays. En plus de contribuer au budget de l'État, le secteur minier booste également les développements économique et social au travers de l'émergence d'un véritable écosystème. Pour elle, la question minière n'est pas assez relayée dans le débat public. " Cet apport positif n'est malheureusement pas assez répercuté ni par les médias ni par les entreprises elles-mêmes qui demeurent très discrètes sur toutes ses activités qui impactent fortement l'économie du pays ", a-t-elle dit.

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Point n'est besoin de rappeler le rôle important du secteur minier congolais dans la transition écologique ou énergétique. Son cuivre et son cobalt élevés au rang de produits stratégiques au niveau national font l'objet d'un regain d'intérêt à l'échelle internationale. Mais des obstacles persistent, notamment l'épineuse question des 67 taxes. Il y a aussi des dossiers juridiques et judiciaires ainsi que des problèmes d'électricité et d'infrastructures. Il s'agit, a-t-elle insisté, des principaux défis pour les prochaines années.

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