Des coupures restent au programme. Le niveau en baisse des cours d'eau provoque des pannes.
Pas de moment de répit pour les abonnés de la Jirama dans le Réseau interconnecté d'Antananarivo (Ria). Ils sont encore privés d'électricité, malgré l'achèvement des travaux d'installation d'un quatrième groupe à la centrale hydroélectrique d'Andekaleka, depuis mardi matin. Des délestages tournants sont programmés, pendant les heures de pointe, entre 17 heures 30 et 21 heures, dans plusieurs quartiers d'Antananarivo, depuis jeudi.
" Cette perturbation de l'approvisionnement en électricité s'explique par un gap de production d'électricité sur le Ria", note la Jirama, pour expliquer ces coupures. Elle précise que les sources d'eau à Andekaleka ne sont pas encore suffisantes pour faire tourner le quatrième groupe, récemment installé. Andekaleka tourne, actuellement, avec ses trois précédents groupes qui produisent, au maximum, 90MW. Les quatre groupes ne tourneront pas en plein régime avant la période d'étiage, vers le début de l'année 2023, lors duquel, la capacité de production de la centrale devrait augmenter à 120 MW. Pour le moment, suite au tarissement des sources d'eau, la centrale hydroélectrique d'Andekaleka afficherait une chute dans sa capacité de fournir le Ria, suffisamment.
La Jirama n'a pas précisé sa production actuelle. Mais elle prévoirait de provoquer la pluie pour remplir les barrages qui alimentent le Ria, notamment, celui d'Andekaleka. Les techniciens de la direction générale de la météorologie notent que les conditions sont actuellement remplies pour effectuer cette opération.
Des court-circuits
La Jirama souligne que le déficit énergétique en raison de la période d'étiage n'est pas la seule cause des dommages dans le Ria. Hier en début de soirée, par exemple, des quartiers à proximité d'Ampandrianomby se trouvaient dans le noir, car un transformateur a été en court-circuit dans ce quartier, vers 18 heures. Des techniciens ont commencé les travaux de réparation, hier même, mais ils ne seraient pas encore achevés, au moment où nous soumettions cet article, selon un responsable du fokontany à Ambohimirary.
Ainsi, des coupures peuvent survenir, à la suite de la vétusté des infrastructures, mais aussi, des vols de matériaux. Les arbres qui s'abattent sur les câbles, les cerfs-volants qui se prennent sur des câbles ou des isolateurs peuvent, également, entrainer un court-circuit, notamment, sur ceux à haute tension.
La Jirama incite le signalement de toutes coupures d'électricité, entre autres celles dans les quartiers où des délestages tournants sont au programme, pour accélérer les travaux de réparation, si nécessaire.