La commune urbaine de Mahajanga procède actuellement à un grand ménage, dans le bazar Filao, au pont Fitim à Fiofio. La gare routière régionale de Marovato, près de l'ancien abattoir, est transformée en marché provisoire. Les poissonnières détaillantes chassées de Morafeno avaient investi de force l'extérieur du nouveau bazar et le trottoir au pont Fitim. Leurs manifestations avaient créé un certain chaos sur les lieux durant plusieurs jours. La commune a alors pris la décision d'établir un marché provisoire à leur intention, à la gare routière régionale, près de l'ancien abattoir de Marovato.
" Pour des raisons de sécurité et d'assainissement, tous les poissonniers détaillants de Morafeno seront installés à l'ancien abattoir. Les grossistes, eux, occupent le nouveau bazar de Filao à Fiofio. Des traçages ont été effectués depuis une semaine et quatre cent quatre vingt-dix places sont disponibles. Trois cents poissonnières y sont déjà accueillies. Tout le monde est ainsi casé. Désormais, aucun marchand ne sera toléré à l'extérieur du nouveau bazar Filao ainsi que le long du trottoir, devant les installations de bain-douche au pont Fitim. Nous allons nettoyer cet endroit et le remettre à l'état initial ", explique le deuxième adjoint de la présidente de la délégation spéciale (PDS) de la commune urbaine de Mahajanga, Fabien Rabezafy.
Une gare désertée
Tous les commerçants devront donc rejoindre les marchés et ne pourront plus exercer leur activité au bord de la route. Comme c'est le cas au bazar de Mahabibo. " Des places sont encore disponibles aux marchés de Tsaramandroso, de Marolaka et sur la plateforme d'Ambovo-alanana. Nous n'acceptons plus que des marchands squattent les voies publiques et les rues. Il faut se plier aux règlements et dispositions de la municipalité ", avertit la PDS, Tonganirina Zafiarinefo Volamary.
La gare routière de Marovato est achevée depuis plusieurs années, mais les coopératives régionales ont refusé de rejoindre les locaux, alors que plusieurs kiosques y ont été construits. Elle est restée inoccupée. La préfecture de Mahajanga et la commune de Mahajanga ont ainsi décidé d'y déplacer les squatteurs de rue.