Madagascar: Antsiranana - La première fresque monumentale à l'université

Le rideau est tombé sur la septième édition du Festival des arts urbains. Une édition différente des autres par le changement apporté pour embellir la ville.

Petit à petit, au fil des éditions, la transformation de la ville d'Antsiranana en Musée à ciel ouvert avec différentes œuvres de " street art ", reste visible des habitants comme des touristes, même une fois le festival achevé. Et ce, grâce à Stritarty. En effet, l'un des propos de ce festival organisé par l'Alliance française, est de saisir les spectateurs dans l'espace public pour leur proposer du live-painting, ou en d'autres termes la réalisation en direct de fresques murales. Tout comme du slam, de la danse urbaine ou encore de la musique.

D'ailleurs en parlant de fresques, parmi les points particulièrement remarquables de cette septième édition de Stritarty, la réalisation d'une fresque monumentale par le street-artiste itinérant, Chifumi. Son activité est caractérisée par une investigation systémique des codes et morales régissant la situation dans laquelle il évolue. Il s'impose dans les rues, sur les corps ou encore les espaces délaissés à travers son chemin. Arrivé tout droit du Cambodge, il a choisi de travailler sur l'un des plus grands amphithéâtres de l'Université Nord d'Antsiranana, connu à l'époque par " demi-tonneau " et a donné forme aux personnages.

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Couleur et attractivité

L'artiste a porté son choix sur les visages des " filles de la ville du vent " qui se sont métamorphosés sous des pinceaux agiles et précis. Ce qui est, sans doute, l'une des plus grandes fresques du pays. Cette œuvre murale a redonné couleur et attractivité à ce bâtiment déjà en ruine. Elle anime le campus et renforce son identité culturelle, tout en mettant en valeur le patrimoine de cet ancien centre universitaire régional et aussi modifiant l'apparence d'une architecture inesthétique. Chaque étudiant et même les habitants du quartier Lazaret-Nord ont pu admirer l'artiste en action pendant quatre jours de travail.

Selon le directeur de l'Alliance française d'Antsiranana, Sophie Groeber, au-delà de ces temps forts, la 7e édition de Stritarty a été aussi marquée par différents temps de médiation culturelle, notamment avec les mineurs incarcérés à la Maison Centrale d'Antsiranana. Grâce à un partenariat entre l'Alliance française et l'association Grandir Dignement et à la mobilisation exceptionnelle sur ce festival de trois street artistes en provenance de l'association Graffiti 974 de La Réunion, Kebz, Repy et Zemar, ces mineurs ont pu bénéficier d'un atelier à la fois théorique et pratique sur le street art. Les trois artistes ont aussi réalisé une magnifique fresque sur le campus universitaire illustrant les conditions de logement désastreuses des étudiants.

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