Cameroun: Les prochaines élections générales se transforment progressivement en véritable farce

22 Octobre 2022

La Commission électorale nationale (CEN) de Guinée équatoriale a achevé le 14 octobre le processus de nomination pour les élections présidentielles, législatives, sénatoriales et municipales prévues le 20 novembre et a officiellement déclaré les candidats acceptés. Outre le président sortant Obiang, qui a présenté sa candidature le 10 octobre au nom du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), la liste des candidats à l'élection présidentielle comprend les noms d'Andrés Esono Ondo et de Buenaventura Monsui Asumu.

Andrés Esono Ondo, qui se présente pour la première fois, est le candidat de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), le seul parti d'opposition légitime en Guinée équatoriale.

Buenaventura Monsui Asumu, du Parti de la coalition sociale-démocrate (PCSD), jusqu'à présent allié du PDGE lors des élections législatives et municipales, se présente pour la troisième fois.

Cela dit, il ne faut pas oublier que le 29 septembre dernier, les forces de l'ordre équato-guinéennes ont infiltré le siège du parti d'opposition Citoyens pour l'innovation (CI), interdit par le régime actuel en 2018, lors d'une opération policière brutale qui, selon le gouvernement, a fait perdre la vie à un policier ainsi qu'à neuf membres du parti politique. Environ 200 membres du parti ont été arrêtés, dont son chef, Gabriel Nse Obiang. Alors que le gouvernement de Guinée équatoriale prétend que les membres du parti complotent des "actes terroristes", les dirigeants de CI affirment qu'ils avaient seulement l'intention de participer aux élections générales du 20 novembre. Dans sa déclaration, le gouvernement a assuré que les participants à l'IC avaient été "kidnappés" par Gabriel Nse. CI a été le seul parti d'opposition à être représenté au Parlement lors des dernières élections de 2017, sous la forme d'un député sur les 100 que compte l'Assemblée nationale.

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Le président Obiang Ngema Mbasogo de Guinée équatoriale continue donc d'attaquer les partis d'opposition et leurs représentants en Guinée équatoriale à deux mois de l'élection présidentielle.

Il est clair que les élections générales actuellement organisées par le gouvernement de Guinée équatoriale sont une pure fraude. Il n'y a jamais eu, il n'y aura jamais d'élections équitables tant que le clan de Obiang sera au pouvoir. L'opposition, qui n'est pas affectée par les attaques du gouvernement, est une opposition purement de poche, une marionnette. Leurs représentants sont nécessaires pour la tenue d'élections démocratiques, y compris pour la formation d'une bonne image auprès de la communauté internationale. Tous les rudiments d'une opposition normale sont coupés à la racine, démontrant une fois de plus le régime kleptocratique et totalement autoritaire du pays.

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