Ces victimes des affrontements intercommunautaires entre Yaka et Teke doivent être évacuées sans délai et partir de la province du Kwilu pour rentrer chez eux suite à une décision annoncée ce week-end par la délégation gouvernementale dépêchée dans le Grand Bandundu.
C'est l'effervescence dans la ville du Bandundu parmi les déplacés venus du territoire de Kwamouth qui ont fui les violences inter-ethniques entre Yaka et Teke. Une délégation du gouvernement central a été dépêchée au chef-lieu de la province du Kwilu pour apporter assistance à plus de 2 500 personnes qui ont trouvé refuge dans le marché de Malebo. Mais les déplacés se sentent malmenés.
Samedi, ils sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. Ils accusent les membres de la délégation gouvernementale d'avoir mal géré la distribution de l'aide humanitaire. Ils ont perçu 200 000 francs congolais (environ 100 euros) pour frais de voyage et de réinsertion " alors que tous n'ont ni la même composition familiale, ni la même distance à parcourir ", explique Placide Mukwa de la société civile locale.
Et pour lui, il n'est pas opportun de fermer le site d'accueil du marché Malebo, comme l'a annoncé le ministre des Affaires sociales et humanitaires. Une décision " prématurée et mal venue ", dit-il. Selon lui, " il est impossible de retourner à Kwamouth car aucune solution à la crise n'a été trouvée et les assaillants sont encore dans la nature ".