Élève du Conservatoire national des arts et métiers Paris, Ridha Sarsar fréquente les milieux culturels et artistiques pendant les années soixante. Poète, essayiste, il est aussi peintre dont la signature est "Risa". Du 4 au 24 octobre, il expose en compagnie de Adel Bouallègue à la Galerie -centre culturel Aykart à El Omrane.Nous avons eu cet entretien avec lui.
L'enfance est très présente dans votre exposition... .
L'enfance n'est pas une simple parenthèse indépendante de mes responsabilités d'adulte qu'elles soient administratives ou sociales. L'enfance touche mon for intérieur dans mes rapports avec les choses et les gens. Lorsqu'on devient adulte, on a tendance à oublier notre enfance à la manière de ce héros des légendes qui oublie le conseil du sage qui lui dit de ne pas ouvrir la septième porte au sein du château magique. Picasso était fasciné par les dessins d'enfants parce qu'ils sont exécutés avec beaucoup de spontanéité. Il y a un rapport très fort entre la spontanéité, l'art et l'audace qui se résument dans la magie de l'enfance.
Picasso était fasciné par les dessins d'enfants parce qu'ils sont exécutés avec beaucoup de spontanéité. Il y a un rapport très fort entre la spontanéité, l'art et l'audace qui se résument dans la magie de l'enfance.
Vous croyez beaucoup sur le geste spontané dans la peinture ?
Mes références sont tirées de l'expérience de l'art moderne qui a bouleversé toutes les références académiques. Dans ce sens, la spontanéité devient un élément très important dans l'exécution de mes tableaux. Devant certaines œuvres, on ne retrouve pas une seule orientation artistique, mais plusieurs méthodes uniquement unies par leurs simplicités et par leurs spontanéités alors que leurs références et leurs techniques sont très différentes. En effet, je n'appartiens à aucune école et je crois beaucoup à ce que disait Picasso: "J'ai travaillé pendant trente ans pour dessiner comme un enfant".
Mes références sont tirées de l'expérience de l'art moderne qui a bouleversé toutes les références académiques. Dans ce sens, la spontanéité devient un élément très important dans l'exécution de mes tableaux.
Il y a une prédominance de bleus dans vos toiles...
C'est certainement grâce à mes origines insulaires. Je suis un natif des Îles Kerkennah. La mer coule dans mes œuvres avec ses histoires de pêcheurs et de bateaux aux pavillons colorés. Depuis que j'ai commencé à peindre, j'ai toujours rendu hommage avec une touche nostalgique aux îles de Kerkennah.