Tunisie: Des élections pas comme les autres

L'Assemblée constituante tunisienne en 2012.
24 Octobre 2022

AUJOURD'HUI, lundi 24 octobre, sonne, à 18h00 précises, auprès de toutes les instances régionales relevant de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie), la clôture du dépôt des candidatures aux élections législatives anticipées programmées pour le 17 décembre prochain, conformément à la feuille de route décrétée par le Président de la République en date du 13 décembre 2021.

Les Tunisiens et les Tunisiennes auront, donc, vécu toute une semaine s'étendant du 17 au 24 octobre pas comme les autres, une semaine que certains analystes qualifient d'historique puisqu'elle balise la voie, sur le plan électoral, à l'organisation d'une échéance électorale que l'on attend, avec impatience, incertitude pour les uns et confiance et sérénité pour les autres, à l'émergence de la nouvelle République promise par le Chef de l'Etat et les partis politiques ainsi que les personnalités qui soutiennent depuis l'instauration de l'état d'exception une certaine soirée du 25 juillet 2021.

Et la semaine qui vient de s'écouler et qui a vu les candidats postulants à un siège au Palais du Bardo déposer leurs dossiers auprès des Iries, au niveau national et international, en se conformant aux nouvelles dispositions contenues dans le décret électoral présidentiel du 15 septembre 2022, notamment au niveau de la collecte des quatre cents parrainages exigés afin que la candidature soit déclarée recevable aurait sûrement montré qu'une métamorphose radicale a, effectivement, marqué, cette fois, le paysage politique et civil national, à la veille d'une opération électorale d'un type nouveau dont on découvre les différentes étapes au fur et à mesure de la mise en application du calendrier électoral établi par l'Isie.

Et au-delà de toutes les polémiques qui ont accompagné le dépôt des candidatures, des appels lancés pour le report des élections, y compris parmi les partis qui soutiennent, avec énergie et vigueur, le processus du 25 juillet et aussi les campagnes de diverses accusations ayant opposé l'Isie et la Haica, les deux principales instances impliquées dans l'opération électorale, le sentiment général régnant, en attendant le 17 décembre 2022 ou le 3 mars 2023, est que rien ne sera plus comme avant.

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