Les affrontements ont repris depuis ce week-end dans plusieurs localités situées dans l'Est de la République Démocratique du Congo, entre les éléments des FARDC et, principalement, les rebelles du M23, ceux-là même qui opèrent, depuis plus d'un trimestre, en complicité avec l'armée rwandaise.
Dans la localité de Rangira, à Rutshuru, par exemple, les forces loyalistes ont longuement échangé des tirs avec les hors-la-loi. Ce qui a occasionné les déplacements massifs des populations de cette partie du territoire national. D'après la Coordination de l'action humanitaire en RDC (OCHA), plusieurs habitants de Rangira ont abandonné leurs domiciles pour échapper au plan pandémoniaque des rebelles. "Une arrivée massive des personnes déplacées est probable dans les prochains jours, notamment à Rutshuru centre et sur l'axe Rutshuru-Goma ", signale Ocha, dans un communiqué publié samedi dernier.
Puis, près du village Ntamugenga, toujours dans le dans le territoire de Rutshuru, les forces loyalistes ont résisté face à une offensive des infâmes dont les ambitions, d'après des sources locales, étaient de vider cette partie du territoire nationale de ses habitants, aux fins de s'imposer comme ils l'ont fait à Bunagana. Une reprise de combat qui prouve à suffisance combien la menace devient permanente dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Que reste-t-il encore à faire pour mettre fin à un tel crime qui, du reste, se déroule sous les yeux de la Communauté internationale ? Quelles sont ces conciliabules par lesquelles la RDC devra, une nouvelle fois, passer pour préserver son intégrité et sa souveraineté sous menace? Autant s'interroger à nouveau au vu de ce qui s'apparente à un échec de la voie diplomatique empruntée par les autorités congolaises.
De Nairobi à Luanda, en passant par la tripartite de New-York, rien de concret ne laisse présager le retour de la paix sans une contre-offensive des Forces armées de la RDC. Il est visiblement venu le temps de lever les options avec un seul mot d'ordre : la paix rien que la paix. Le peuple congolais en a besoin...