La justice sénégalaise n'a pas une bonne presse chez bon nombre de citoyens. La déclaration est de Mountaga El Karime Diagne, Enseignant-chercheur à l'université Gaston Berger (UGB) de Saint louis hier, dimanche 23 octobre lors de son passage dans l'émission Objection de la radio Sud Fm (privée).

En effet, interpellé par notre confrère Baye Oumar Gueye sur la place de la justice dans une démocratie, Mountaga El Karime Diagne soulignant que des pays la Côte d'Ivoire ou encore le Tchad n'ont pas réussi à trouver de réponse à cette question, a indiqué qu'au Sénégal également, la perception qu'ont les Sénégalais de la justice n'a rien à voir avec le symbole de la balance qui représente son équilibre.

Autrement dit, un instrument régalien de l'Etat en termes de transparence pour dire quand le droit n'est pas respecté. " La plupart du temps, la perception qu'ont les Sénégalais de la justice, c'est une justice qui sert, une justice arbitraire. Alors que le rôle de la justice est de dire le droit, de le lire de manière régalienne, de manière normée. ", a-t-il renseigné.

Poursuivant son argumentaire sur cette question relative à la place de la justice dans une démocratie, l'Enseignant-chercheur à l'Université Gaston à l'université Gaston Berger prône ainsi un changement de paradigme profond de l'institution judiciaire pour inverser cette perception qu'ont les Sénégalais sur leur justice.

Dans cette logique, que ce soit le Conseil supérieur de la magistrature, le Conseil constitutionnel, en tout cas, tous les instruments de la justice qui sont là, ici, au Sénégal finalement, doivent dire le droit en toute transparence, en toute équité, pour que cette représentation de la population de se dire que ces instruments qui sont présents et qui nous représentent finalement en fait, sont capables de prendre des décisions en toute transparence. Mais ce n'est pas la perception qu'ont les Sénégalais à l'heure actuelle ".