Congo-Kinshasa: Pluie test !

Depuis la reprise de la pluie avec la fin de la saison sèche, la voirie urbaine qui a eu à subir une thérapie de choc, a été soumise à une rude épreuve. Kinshasa s'est retrouvée sous eaux hier. Les canaux d'évacuation d'eau n'ont pas fonctionné. Tous les efforts visant à curer les caniveaux se sont avérés nuls. Une fois encore, c'est l'autorité appelée à sévir qui se rend complice de ses méfaits.

Il faut reconnaitre que les dispositions ont été prises pour aménager les caniveaux aux côtés de nouvelles infrastructures routières. Mais malheureusement, aussitôt les travaux achevés, ce sont de revendeurs à la sauvette qui prennent d'assaut le passage à piétons pour y installer leurs étalages. Tous les détritus qui en ressortent notamment, les bouteilles plastiques... finissent dans ces caniveaux. Avant même la pluie, les caniveaux étaient déjà pleins. Pas étonnant que les eaux de pluie stagnent sur le macadam. Or, le premier ennemi du macadam, c'est l'eau stagnante.

En dehors de cela, les restaurants de fortune le long de la plupart des routes, déversent tous les déchets de leur cuisine dans les caniveaux. Une situation qui n'émeut personne. Toutefois, une réglementation dans ce sens, peut remettre l'ordre.

Ce commerce le long des routes se fait sous l'œil complice de l'autorité. Pour preuve, l'autorité a institué le "salongo" chaque samedi jusqu'à 10 heures. Mais, les policiers de tous les sous-ciat font la ronde pour percevoir 200 ou 500 Fc plutôt que d'imposer les travaux d'assainissement. L'Etat doit se réveiller de ce profond sommeil. On ne peut pas parler développement sans discipline dans le comportement.

Avec le réchauffement climatique de la planète, le pire est à venir. Il faut que l'autorité veille pour éviter à l'Etat des dépenses grandioses de réhabilitation des routes alors qu'il y avait moyens de les protéger en imposant la rigueur. La pluie d'hier sur toute la capitale a permis de jauger la solidité des ouvrages construits surtout si les conduites d'eaux ont aidé à leur fluidité. Entretemps, la météo ne se montre pas pour autant rassurante.

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