Au Bénin, le procès de quatre personnes après la mort de quatre patients du service de réanimation du Centre national hospitalier universitaire de Cotonou suite à une coupure d'électricité a été reporté au 8 novembre.
Dans le box des accusés du tribunal de Cotonou figuraient ce mardi quatre prévenus. Tous sont des techniciens en charge de l'électricité et de la maintenance de générateur d'oxygène. Ils sont poursuivis pour homicide involontaire après la mort de plusieurs personnes en réanimation suite à une panne d'électricité au CHU.
L'audience a été renvoyée au 8 novembre après être entrée dans le fond du dossier. Les prévenus, le médecin de garde, le représentant du ministère de la Santé ainsi que le patron de la société qui a livré et installé le générateur d'oxygène, sont passés à la barre et ont répondu aux questions des juges et des avocats.
De leurs dépositions, on déduit que le protocole recommandé après une coupure d'électricité n'a pas été respecté. Un des prévenus, l'électricien du CHU, a reconnu avoir oublié d'appuyer sur le bouton pour passer sur l'électricité de la Société béninoise d'énergie électrique (SBEE), rétabli entre-temps.
Le fournisseur du générateur d'oxygène, à la barre pour défendre ses deux agents jugés, a déclaré que son " rôle était de livrer, d'installer et de former ". Et d'ajouter : " Je le fais depuis 11 mois. Nous ne sommes jamais tombés en panne. Mes agents sont en prison à tort ".
Au cours de l'audience, une coupure d'électricité est intervenue, ce qui n'a pas manqué de déclencher des moqueries dans la salle.