Dakar — Le programme "Amélioration de la santé de la reproduction des adolescentes au Sénégal" (ADOS) cherche à atteindre 500.000 adolescentes dans le domaine de la santé de la reproduction", a déclaré, mardi, Ramata Thioune, spécialiste de programme au Centre de recherches pour le développement international (CRDI).
Elle intervenait lors de la cérémonie de présentation des activités du programme ADOS, un partenariat de cinq ans, financé par Affaires mondiales Canada et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada.
"Ce programme est pour nous aujourd'hui un prétexte pour partager les réalisations émergentes des différentes équipes de chercheurs, d'acteurs de la société civile qui portent le programme qui, lui-même, cherche à atteindre 400.000 adolescentes et 100.000 adolescents sénégalais sans oublier l'engagement des groupes de femmes", a-t-elle indiqué.
"A travers cette présentation, dit-elle, nous voulons porter à la connaissance des décideurs et praticiens du développement les intentions de l'ADOS qui sont en cohérence avec les priorités du Sénégal telles que déclinées par les autorités publiques à travers plusieurs lois et politiques".
"Avec plus de la soixantaine de chercheurs, le programme est également en mesure de développer et mettre en œuvre des projets de recherches solides et de diffuser leurs méthodologies qui, non seulement, intègrent les conséquences des violences basées sur le genre mais aussi à contribuent aux transformations des relations genres", a ajouté la spécialiste.
Tenant compte des réalités socioculturelles, elle a notamment précisé que "toutes les régions sont prises en compte par le projet".
A cela s'ajoute, souligne-t-elle, un partenariat stratégique avec au moins 40 décideurs politiques locaux et dix nationaux, en plus d'au moins 200 praticiens prestataires de services et quinze organisations de la société civile.
Selon elle, "la valeur ajoutée de ce projet est de voir comment les interactions de violences basées sur le genre sont prises en compte dans les politiques de santé de façon générale ce qui n'a pas toujours été le cas dans le passé".
"La cible jeunes adolescentes (10-24 ans) constituent 32% de la population sénégalaise et sont confrontées à d'énormes problèmes dont l'accès à l'information mais aussi l'accès à des services de santé adaptés, en plus des violences basées sur le genre", a pour sa part expliqué Amadou Doucouré, Directeur de la santé de la mère de l'enfant.
Pour lui, le gouvernement du Sénégal accorde une importance particulière à ces jeunes à travers le ministère de la santé et de l'action sociale, mais également à travers d'autres secteurs ministériels comme celui de la jeunesse et de la femme.
"Ce projet est extrêmement innovant car il permet de développer la recherche (... ) pour avoir des données de qualité en vue de meilleurs accessoires destinés à la santé des adolescents", a-t-il dit.
