Saly Portudal (Mbour) — Le projet de résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES) travaille à augmenter la capacité de séquestration des carbones de sols dans quatre régions d'intervention, a déclaré, mardi, à Saly, le gestionnaire national, Ibra Sounkarou Ndiaye.
"Nous devons travailler à l'augmentation de la capacité de séquestration des carbones de sols mais également à réduire l'insécurité alimentaire" dans les 13 communes du projet des régions de Louga, Matam, Kaffrine et Fatick, a-t-il dit.
M. Ndiaye intervenait au cours d'un atelier de formation sur l'outil Ex-act (bilan carbone Ex-ante) qui regroupe services techniques, agences régionales de développement (ARD), les structures de recherches, les partenaires de mis en œuvre, les organisations faitières, etc.
Selon lui, les participants doivent durant trois jours "discuter et échanger pour asseoir un système de mesure rapportage et vérification en rapport avec le point focal de cette formation qui est la direction de la formation et des établissements classés".
Le projet, en collaboration avec le centre de suivi écologique, est en train "d'affiner" les données des études de référence déjà faites.
"Nous devons améliorer la couverture végétale dans cette zone -sylvopastorale- de 6% mais également augmenter les capacités séquestration de ces sols de 5%. Ce qui veut dire que c'est un grand challenge qui va également permettre aux populations d'améliorer leur condition de vie", a-t-il souligné.
Cela passe, explique M. Ndiaye, par la promotion d'unités de transformation des produits forestiers non ligneux.
Tout cela doit "répondre aux exigences que nous nous sommes librement données au niveau du Sénégal dans le cadre de notre CDN (contribution déterminée nationale) pour promouvoir des activités qui vont dans le sens du renforcement de la séquestration de carbone", a-t-il fait noter.
De son côté, le chargé de programme de la FAO (Fonds pour l'alimentation et l'agriculture) au Sénégal, Makhfouss Sarr, a magnifié l'impact socio-économique de ce projet financé par l'Union européenne à hauteur de 6 millions de dollars, soit 3 993 924 000 FCFA.
Il a assuré que des mécanismes seront mis en place afin de permettre aux communautés bénéficiaires d'avoir "des activités pour restaurer, préserver l'environnement mais aussi mettre en œuvre des activités qui puissent améliorer la résilience".