Madagascar: Lutte anti-corruption à Mahajanga - Une hémorragie des biens publics à Madagascar

L'affirmation du directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), Eric Laza Donnat Andrianirina, n'a pas changé d'un iota. Après sa déclaration au début de ce mois, dans les colonnes d'un quotidien, il a encore confirmé l'existence d'une " hémorragie " de détournement des deniers publics à Madagascar. C'était hier, lors de sa rencontre avec les responsables des services techniques déconcentrés, des collectivités territoriales décentralisées et des autorités locales dirigées par le préfet de Mahajanga, Lahinaina Ravelomahay. La réunion s'est déroulée dans la salle de réunion du bloc administratif à Ampisikina. " L'avenir de la lutte contre la corruption repose sur la prévention.

Le fameux adage, il vaut mieux prévenir que guérir, reste la seule voie. Car il ne sert à rien de réprimer avant d'instaurer les différents systèmes qui visent à réduire, voire à éradiquer, la corruption. Nous avons les trois outils pour lutter contre la pratique de ce fléau, l'éducation, la prévention et la répression. La méthodologie et les structures pour réduire la corruption doivent être mises en place. Actuellement, nous assistons à une prolifération des détournements de deniers publics, un enrichissement illicite et rapide. Si nous ne citons que les grands accords des travaux publics, qui n'ont pas bénéficié de ces contrats budgétivores ? Il faut que cela cesse un jour pour préserver l'avenir des générations futures, de nos descendants. Les trois secteurs dominés par la corruption à Madagascar sont les mines, la forêt et la pêche.

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Des produits dans ces trois secteurs sortent du pays, partent à l'étranger, mais rien ne revient au pays. On parle de pauvreté à Madagascar, mais seule la prise de responsabilité individuelle et collective peut servir de rempart pour bloquer tout ceci ", précise le DG du Bianco. Durant son séjour à Mahajanga, Eric Laza Andrianirina, a également rencontré les membres de la coalition anti-corruption de Mahajanga, lundi après-midi, au siège du Bianco, à la villa Baobab à Mahajanga-be. Cette coalition, présidée par Solofondrazana Henri Tovoniaina, regroupe plusieurs membres de la société civile. Une rencontre avec le gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Salim Andriantomanga, a également eu lieu la veille au bloc administratif à Ampisikina.

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