Kenya: Après la visite du patron du HCR, le Kenya dit vouloir "transformer" ses camps de réfugiés

Filippo Grandi, l'ancien chef de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies, a été nommé à la tête de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

En visite en Somalie et au Kenya, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a évoqué avec le président William Ruto les besoins d'évolution des camps de réfugiés dans le pays.

Avant de quitter le pays, mardi soir, Filippo Grandi s'est exprimé devant la presse à Nairobi après avoir rencontré lors de sa visite les chefs d'État somalien et kényan. Il a indiqué son inquiétude sur la situation en Somalie où les sécheresses sont récurrentes et il a souligné l'arrivée de nouveaux réfugiés somaliens au Kenya. Alors que le pays accueille déjà deux grands camps de réfugiés.

Dans ses camps de Kakuma et Dadaab, le Kenya abrite plus de 500 000 réfugiés, principalement originaires du Soudan du Sud et de la Somalie. Nairobi a demandé leur fermeture à plusieurs reprises au cours des dernières années, dont encore récemment en mars 2021, sans succès.

Une transformation des camps

Filippo Grandi a évoqué le sujet avec le nouveau président kényan William Ruto et s'est dit très satisfait des échanges. Ils se sont mis d'accord sur un point majeur. " Pas de fermeture des camps, mais une transformation. Nous ne voulons pas que les camps restent dans l'état dans lequel ils sont. Ce n'est pas tenable, constate le patron du HCR. Nous ne pouvons pas continuer trente ans de plus avec cette dépendance à l'aide humanitaire, cette misère... "

L'objectif est donc de transformer ces camps pour que les réfugiés puissent avoir un meilleur accès à l'éducation et retrouver un peu d'espoir face à leur situation. " J'ai rencontré plusieurs réfugiés qui m'ont dit : "que faisons-nous ici ? Nous n'avons pas d'espoir ?", raconte Filippo Grandi. Ils ont besoin de perspectives, même si ce n'est pas celle d'une vie de luxe. Il faut au moins leur donner de l'espoir, surtout aux enfants... La possibilité d'une éducation notamment, car certains ne vont même pas à l'école. Il me semble que c'est ce que le gouvernement veut faire : une transformation. Je quitte le pays très encouragé, surtout par ce que j'ai entendu du président Ruto. "

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Un appel à l'aide internationale du Kenya

Fin 2021, l'ancien président, Uhuru Kenyatta, avait déjà fait voter une loi qui devait faciliter l'accès à l'emploi et à l'éducation pour les réfugiés au Kenya et encourager leur intégration avec les communautés locales. William Ruto a réitéré son engagement pour l'exécuter d'après Filippo Grandi.

Sur Twitter, la présidence kényane a aussi réagi à la visite du Haut-Commissaire onusien. William Ruto a réaffirmé son engagement à soutenir les réfugiés venant au Kenya, tout en appelant la communauté internationale à aider son pays à " alléger son fardeau ".

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