Le rappeur sénégalais Natty Jean gratifie au public et à ses fans un nouveau clip intitulé « LEPA LEPP » qui signifie papillon en wolof.
Dans une note envoyée à la presse, l’artiste justifie le choix de l’appeler Lëpa Lëpp (papillon) lui est venu par la logique du processus de la vie de cet insecte doté de toutes les couleurs imaginables.
A l’en croire, il avait besoin de changer, de se réadapter, d’explorer à nouveau une facette de lui qui était là à la base. Un petit voyage avec des battements d’ailes qui je l’espère vous plaira.
L’artiste connu pour son penchant reggae confie que le Hip-Hop sénégalais l’a piqué dès son plus jeune âge et il lui semblait naturel de suivre cette voix qui lui disait que « si j’y croyais je pourrais y arriver… »
De Dakar à Bamako en 2006, fait-il savoir, sa rencontre avec MANJUL a été le premier tournant musical important de son humble parcours musical.
Son 1er album (Santa Yalla, 2011), un opus Reggae Hip Hop l’installe officiellement comme acteur et figure du Reggae africain.
En 2011, poursuit-il, une deuxième rencontre vient le propulser au-devant des plus grandes salles et scènes de France, c’est celle avec DANAKIL qu’on ne présente plus dans le paysage du Reggae surtout francophone.
En 10 ans, l’artiste dit avoir collaboré sur 4 albums studio, plusieurs albums live, remix, quelques voyages du Canada aux États-Unis en passant jusqu’en Nouvelle Calédonie, Djibouti, la Réunion… sans oublier son deuxième album solo (IMAGINE, 2018)
Pour cet artiste qui chante en wolof, français et anglais, « ces dernières années ont été fortes, intenses et riches mais le Covid s’est immiscé dans nos vies et nous a imposé un temps de réflexion ».
D’après lui, ce moment de confinement l’a incité à faire ce projet (Lëpa Lëpp) sans pression mais avec une volonté réelle de viser le public urbain sénégalais, comme un petit retour au bercail.
Natty Jean cache mal sa fierté par rapport à ce projet car « il incarne quelque chose de bien à moi, ma langue maternelle le wolof, des thèmes d’amour comme pour WORNALA (trahison, ndlr), des faits de la société sénégalaise que je connais et que j’ai vécus avec NOUYO (salutation, ndlr), de l’engagement sur THIOW LI (tollé, ndlr) avec la dénonciation des mauvaises politiques incarnées chez nous par des dirigeants corrompus ».
A cela s’ajoute XAMULO (tu ignores, ndlr), qui vient sensibiliser sur le jugement qu’on peut avoir sur les gens sans les connaître personnellement en ignorant leurs parcours.
Vient après WOOMA (appelle-moi, ndlr) qui, d’après lui, est un hommage à toutes les femmes du monde mais surtout à la femme africaine.
« Je ne parle pas que de celle qui va aux champs, qui fait des kilomètres pour puiser de l’eau, je parle aussi de la reine épanouie, capable de tenir le monde car elle est notre mère à tous donc nous lui devons amour et respect… » Un chef d’œuvre agrémenté par des sonorités urbaines Dancehall afrobeat et d’autres titres qu’il laisserait les mélomanes découvrir par eux-mêmes.
Produit avec des amis, des proches, des collègues, confie-t-il, un nouveau label qui voit tout fraîchement le jour au Sénégal et qui est le fruit d’une étroite collaboration entre “SOM’ONE MUSIC” et BACO MUSIC.
L’artiste promet ainsi de petites nouvelles de ce projet à venir avec quelques singles en attendant janvier 2023 pour une nouvelle aventure.