Congo-Kinshasa: Alors que le PPRD entrevoit l'hécatombe, Elections 2023 - Le Gouvernement reste optimiste !

L'optimisme affiché par le gouvernement sur la tenue des élections 2023, contraste avec le pessimisme de l'opposition qui promet l'hécatombe.

C'est le secrétaire permanent adjoint du PPRD de Joseph Kabila, Ferdinand Kambere qui a indiqué " Avec ou sans élections, Félix Tshisekedi doit partir en 2023 ! " avant d'ajouter qu'on ne peut pas aller vaille que vaille dans ce processus. "Mais, élections ou pas élections, on sera à la fin du mandat de Tshilombo et il devra partir !", martèle-t-il.

Entretemps, ce haut cadre du PPRD prévient que : "pas de consensus, pas d'élections" ! Et de renchérir : "Nous ne connaissons pas cette CENI (et ses animateurs) sont conscients d'agir sans la légitimation de toutes les parties prenantes. S'ils étaient légitimes, je crois que la première chose aurait été de publier le calendrier électoral", avant de s'interroger : "Comment peuvent-ils organiser les élections sans le peuple ?". Et, enchaine-t-il : " Vous ne pouvez pas installer le chaos dans l'Est et croire ne pouvoir organiser les élections qu'à Kinshasa. Et même à Kinshasa, je ne sais pas qui y participera (quand on voit) les députés être engraissés par l'argent public et que rien ne se trouve dans le panier de la ménagère".

Le Gouvernement serein

Le Gouvernement réitère sa volonté et sa détermination d'organiser les prochaines élections dans le délai constitutionnel. A en croire son porte-parole, Patrick Muyaya, le Gouvernement attend jouer son rôle surtout avec l'annonce de la publication imminente du calendrier par la centrale électorale.

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Pour ce ministre de la communication et médias, l'organisation des élections dans le délai est une question de conviction pour le gouvernement et non d'obligation comme pensent certaines personnes.

" Le Président de la Commission électorale nationale indépendante a communiqué pour dire que le mois prochain, il va publier le calendrier électoral, il y avait déjà une feuille de route qui existait et nous pensons que du côté du gouvernement, nous ferons notre part pour que ces élections se tiennent en 2023 bien-sûr. Ici, je dois rappeler que l'organisation des élections pour nous, est une question de conviction et pas une question d'obligation comme on aime à le faire croire. Pour nous, il n'y a pas de débat à ce sujet parce que le gouvernement depuis le premier jour s'acquitte de sa part. Il est temps peut-être que pour les organisations internationales qui sont intéressées par le processus de se manifester dès à présent pour être sûr qu'elles sont montées à bord dès que le bateau va quitter le point de départ, nous créons en interne des conditions. C'est pour ça que la paix doit revenir rapidement à l'Est de la République " , a indiqué Patrick Muyaya vendredi 21 octobre à TV5.

Réagissant sur le même plateau au rapport du Groupe d'Etudes sur le Congo (GEC), qui estime que le processus électoral en RDC a mal embarqué au regard de la crise de confiance entre acteurs, Patrick Muyaya explique : " Vous savez, il faut toujours regarder d'où vous voulez voir le processus, d'autres verront évidemment des obstacles, d'autres verront les opportunités qui se font. Déjà le bureau de la CENI a été constitué de manière autonome ; toutes les forces politiques sont censées y être représentées et aujourd'hui le travail de la CENI, nous ne parlerons pas à leur place, est de construire la confiance dans le processus mais il faut avoir des acteurs qui croient, il ne faut pas qu'il y ait des acteurs qui pensent que l'alternative c'est d'aller dans un dialogue qui aboutira forcément à un partage de pouvoir " .

Et d'ajouter : " En tout cas pour le gouvernement, nous ferons la part qui est la nôtre et la CENI fera la leur, il appartient donc à toutes les parties prenantes, la classe politique, la société civile et les partenaires qui sont intéressés à faire la leur aussi pour que ces élections se tiennent et pour qu'elles consolident le processus démocratique en RDC " .

La sensibilité de ce processus électoral appelle divers protagonistes à veiller au grain. Quoi de plus normal dès lors que chacun veut tirer la couverture de son côté. Il est cependant vrai qu'on ne saura jamais mettre tout le monde d'accord. Le plus important, c'est de lancer des signaux positifs dans le sens d'apaiser les esprits.

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