Togo: Une vision holistique du financement du développement

26 Octobre 2022

Si l'aide publique au développement reste considérée comme essentielle, celle-ci ne saurait suffire à répondre à la multiplication des besoins dans le contexte des ODD.

Troisième conférence des Nations Unies portant sur le sujet du financement du développement depuis le début des années 2000 (après la conférence fondatrice de Monterrey en 2002 et celle de Doha en 2008), la conférence d'Addis-Abeba organisée en juillet 2015 est certes moins connue que le sommet de New York sur les Objectifs du développement durable de septembre 2015. Mais elle n'en constitue pas moins l'une des pierres angulaires du consensus international sur l'une des conditions du développement durable, son financement.

Le Programme d'action d'Addis-Abeba (PAAA) recouvre un large éventail de sujets. Ses sept chapitres traitent ainsi à la fois des ressources domestiques publiques, du secteur privé au niveau interne et international, de la coopération internationale pour le développement, du commerce, de la dette, des questions systémiques, de la science, de la technologie, de l'innovation et du renforcement des capacités, ainsi que des données et du suivi. Nous en présentons ici les principaux acquis.

Si l'aide publique au développement reste considérée comme essentielle, en particulier pour les pays les moins avancés (PMA), celle-ci ne saurait suffire à répondre à la multiplication des besoins dans le contexte du passage des OMD aux ODD, notamment aux enjeux d'atténuation et d'adaptation aux effets du changement climatique : la mobilisation de plusieurs " milliers de milliards d'euros " est nécessaire, tout comme l'est l'instauration d'un environnement politique, économique, juridique et commercial favorable.

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Le PAAA rappelle à cet égard que si la responsabilité première du développement incombe aux pays eux-mêmes, le développement durable est universel, s'appliquant aussi bien aux États développés qu'à ceux en développement et impliquant tous les acteurs, qu'ils soient publics, privés, internationaux ou locaux.

Pour répondre efficacement aux nombreux défis, le Togo a renforcé, au cours de ces dernières années, ses efforts en matière d'assainissement des finances publiques tout en tenant compte des contraintes intérieures et extérieures. Des efforts budgétaires soutenus ont permis de réduire davantage la dette publique et de lutter efficacement contre la pauvreté. Par conséquent, ces différents efforts se sont traduits par une amélioration constante du cadre macroéconomique entre 2017 et 2019 avec un taux de croissance moyen de 4,9%.

Dans un contexte de crise sanitaire couplé avec les tensions commerciales entre les grandes puissances, l'instabilité sécuritaire et les situations de guerre obligent chaque Etat à recentrer ses politiques vers le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures pour le financement de son développement.

Cette stratégie de mobilisation des ressources internes devant tenir compte du contexte de l'envolée générale des prix des produits de première nécessité dans tous les pays du monde, le gouvernement togolais a pris récemment les mesures d'allégement de la charge fiscale sur un certain nombre de contribuables. Ces mesures ont concerné notamment, la réduction de la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM), l'exonération de la TVA sur certains produits de grande consommation, l'augmentation des subventions sur certains produits de première nécessité.

Toutes ces mesures contribuent ainsi au renforcement des relations de confiance entre l'administration et le contribuable, dans une perspective d'amélioration continue du consentement volontaire à l'impôt.

Kossi Tofio, le directeur de Cabinet du ministre de l'Economie et des Finances, a tracé mercredi les grandes lignes des politiques menées lors de l'ouverture à Lomé du dialogue de gestion fiscale avec les acteurs dans le cadre du financement des ODD.

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