Congo-Brazzaville: Politique culturelle - Les travaux de validation du projet de loi sur la culture et les arts achevés

Lancé par la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, l'atelier tenu les 24 et 25 octobre au Musée de Kinshasa se sont clôturés sur une note heureuse, augurant une belle perspective pour la suite.

La première phase organisée en deux jours, comme l'a rappelé à l'ouverture la ministre Catherine Kathungu, portait sur " la validation des textes de l'avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts ", autrement dit la politique culturelle de la République démocratique du Congo. Constituant un préambule aux travaux définitifs, la tâche abattue par la trentaine des participants aux assises a été appréciée à juste titre par la ministre Jimmy Mumbere Peruzi. Insistant sur son importance, le conseiller juridique du ministère de la Culture, Arts et Patrimoines a relevé que " les travaux menés vont permettre de procéder à la validation de textes concertés ", de sorte que les acteurs culturels valablement représentés par leurs pairs n'y trouvent pas à redire. L'effort a été fourni pour que ces derniers, a-t-il renchéri, ne se plaignent pas que " leurs idées n'ont pas été intégrées " et " qu'ils ne se sentent pas exclus du processus ". Et de conclure, " cette loi nous appartient à tous. Elle doit régir vos activités, il était important que vous y participiez en donnant vos avis et considérations ".

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Au terme des travaux, à la demande du ministère, un comité de suivi composé tout au plus de dix membres, notamment les présidents des trois commissions qui ont conduit les travaux, a été constitué. Assurant la police des débats, le musicien Paul Ngoie, dit Le Perc, a affirmé que ladite équipe " s'attèle à poursuivre le travail en commission restreinte pour effectuer la mise en commun des textes à rendre dans les plus brefs délais ". Clôturant les assises au nom du ministre de tutelle, l'adjointe du directeur de cabinet a partagé son satisfecit à l'assemblée, remerciant chacune des parties prenantes à ce cadre de réflexions et d'échanges pour l'assiduité. Aussi a-t-elle affirmé à leur intention : " Ce n'est pas la dernière fois que nous travaillons ensemble. Nous allons souvent le faire ".

De la Conférence nationale à aujourd'hui

Précisons que cet atelier, comme a daigné le souligner la ministre Catherine Kathungu, " s'inscrit dans la continuité des différents travaux initiés depuis la Conférence nationale souveraine en passant par les états généraux de la culture et différents autres travaux du ministère de la Culture, ayant abouti à la déclaration de la politique culturelle et finalement au projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts initié par le feu ministre Banza Mukalay ". Elle a tout autant salué l'engagement manifeste " des opérateurs culturels et artistiques dans la recherche d'un cadre légal comme boussole pour réglementer la riche diversité des productions culturelles et artistiques de notre pays ".

Quoiqu'organisée par le ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, cette phase a bénéficié de l'accompagnement technique de divers partenaires de ce portefeuille, notamment l'Unesco, le Collectif des artistes et des culturels, la Plateforme contemporaine, Concept consulting et le Caucus des députés culturels. Savoir aussi que la société civile y a pris part avec l'Observatoire de la dépense publique, le Réseau d'éducation civique au Congo et l'Aeta. Les parties prenantes ont travaillé d'arrache-pied à la consolidation de tous les textes disponibles depuis la Conférence nationale souveraine jusqu'à ce jour, produisant un texte consensuel mis à jour à valider. Ce dernier sera rendu au gouvernement avant son envoi au parlement pour vote.

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