Madagascar: Exportation - La filière noix de cajou reprend son souffle

La filière noix de cajou se développe, progressivement, après avoir été lâchée complètement, en 1994. Elle s'avère prometteuse.

Des amandes de cajou em--paquetées dans de beaux emballages sont étalées sur la route nationale 6, à Antsoha, un village à l'entrée de la ville d'Ambilobe. Aussi bien l'emballage que le goût, font saliver. La coopérative Kinga travaille minutieusement, en coulisse, pour transformer des noix de cajou brutes en amandes de cajou grillées salées ou natures de très bon goût. " Les travaux de transformation nous prennent, environ quatre jours. Le plus difficile, c'est l'ouverture des coques. Car c'est lent et la machine utilisée peut blesser, en cas d'inattention, bien que cette machine soit très pratique pour avoir un produit fini de bonne qualité ", lance Emeline Harivola, membre de cette coopérative, hier.

Cette chaîne de valeur appuyée et soutenue par le projet d'Appui au financement de l'agriculture et aux filières inclusives, Afafi-Nord-AF, du Page2/ Gesellschaft für Internationale Zusamme-nar-beit (Page2/ GIZ), cofinancé par l'Union européenne et le ministère Fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ), a amélioré la vie des membres de cette coopérative. Ils peuvent scolariser leurs enfants, mettre de l'argent de côté. Cependant, ils ne sont pas,encore, satisfaits. "Nous souhaitons trouver des clients potentiels pour développer notre coopérative. Jusqu'ici, nos sources de revenue dépendent de l'achat non ponctuel des voyageurs ", regrette Emeline Harivola.

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Productions insuffisantes

La filière de noix de cajou démarre, timidement, après plusieurs années d'abandon. Les produits transformés ne représenteraient que 6% des noix de cajou exportées par Madagascar, depuis la relance de cette activité, en 2020. Madagascar exporte, essentiellement, des noix de cajou brutes. Près de 10 000 tonnes d'exportation sont enregistrées, chaque année. Madagascar ne figure pas encore dans la liste des dix premiers exporta-teurs de noix de cajou. " Nos produits sont encore de moyennes qualités et les productions sont insuffisantes ", lance Mahefa Christian Olivier, coordonnateur de projet au sein de l'orga-nisme Nitidae qui travaille avec le projet Afafi-Nord-AF dans la promotion de cette filière. Mais il est confiant que cette situation va s'améliorer. Actuellement à Ambilobe, le principal producteur de ce fruit, 11 000 hectares de superficie sont réservés à la plantation d'anacardiers (ndlr : arbre des noix de cajou). Et près de mille cinq cents producteurs sont recensés. " L'implication de l'État est importante pour promouvoir la filière noix de cajou. Nous disposons de potentiels, notamment, des champs de culture. Mais il faut appliquer la bonne pratique agricole, pour avoir les résultats escomptés ", recommande Mahefa Christian Olivier.

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