Madagascar: Le sens du devoir

Un enseignement public obligatoire de 10 ans. C'est une des propositions du projet de loi portant sur l'éducation, l'enseignement et la formation. L'objectif est d'obliger l'élève à finir au moins le premier cycle de secondaire avant de quitter l'école. Ce qui n'est pas mauvais même si le niveau de troisième ne signifie pas grand chose à une époque où la référence est le niveau master. En outre le projet prévoit la suspension de CEPE, le diplôme qui sanctionne le cycle primaire depuis plus d'un demi-siècle. Un diplôme qui n'a cessé de se dévaloriser à l'image du niveau des élèves. Eh oui, le niveau du CEPE avant la révolution de 1972 était l'équivalent du BEPC actuel. Le mouvement populaire qui avait réclamé la malgachisation de l'enseignement et du corps enseignant. On connaît où cela a mené

. Depuis chaque régime a tenté de relever le niveau de l'enseigne-ment sans y parvenir. Ceux qui sont partisans de la médiocrité sont plus teigneux que ceux qui réalisent qu'un changement est inéluctable par rapport à plusieurs paramètres. Et a chaque changement de régime on tente en tâtonnant des réformes qui se heurtent à la résistance des uns au septicisme des autres. On a essayé l'approche par compétence puis le PSE tout en pinaillant sur le calendrier scolaire. Jusqu'à maintenant aucune réforme et on a fait des allées et venues entre une décision et son rejet.

On n'est même pas arrivé à fixer un calendrier scolaire standard. On préfère s'en remettre au caprices du changement climatique pour annoncer la date de la rentrée. On s'occupe ainsi plus de l'accessoire que du fondamental autrement dit du contenant plutôt que du contenu. En termes clairs on se préoccupe des détails au lieu de se pencher sur le contenu du programme à l'heure du numérique et de la cryptomonnaie. C'est un minimum, c'est le sens profond du devoir dans un secteur où le placebo se prélasse dans le siège d'une intervention chirurgicale. N'est-ce pas Docteur et ministre.

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