Ile Maurice: Exploitation des enfants en ligne - Maurice connecté à un logiciel international pour traquer les pédophiles

L'objectif du projet, auquel Maurice participe depuis cinq ans, est de renforcer les capacités des États à appliquer la législation sur la cybercriminalité et les preuves électroniques et coopérer au niveau international de manière efficace. Grâce à un logiciel espion conçu par un organisme américain à but non lucratif, la Child Rescue Coalition, et offert aux polices partout dans le monde, les autorités locales pourront aussi traquer les prédateurs sexuels en ligne. Dans le cadre de ce projet, les institutions responsables des enquêtes et de la poursuite dans les cas d'abus et d'exploitation sexuels des enfants en ligne, notamment la Cour suprême, le bureau de l'Attorney General, le bureau du Directeur des poursuites publiques, le commissaire de police, la Computer Emergency Response Team (CERT-MU) ainsi que le ministère de l'Égalité du genre et du bien-être familial participent à deux jours de formation durant lesquels ils se familiariseront avec les nouveaux outils électroniques permettant de combattre l'exploitation des enfants en ligne.

"Track and Prosecute "

Présent à l'ouverture de cet atelier de formation, l'Attorney General Maneesh Gobin s'est attardé sur l'importance pour les autorités locales d'avoir les outils nécessaires pour traquer les pédophiles et lancer des poursuites. "Les lois sont déjà là, mais il faut un système solide afin de retracer ces personnes et les punir. Il faut track and prosecute. Je suis inquiet par rapport à la future génération. Le nombre de cas d'exploitation des enfants en ligne ne cesse d'augmenter et durant la période de confinement, il y a eu accroissement de ce risque. Il nous faut les technologies appropriées si nous voulons avancer dans ce combat."

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Vincent Degert, ambassadeur de l'Union européenne à Maurice, souligne pour sa part que les pédophiles s'échappent facilement grâce à la technologie et qu'il faut combler le fossé qui existe déjà. "Avec les récents cas, il y a besoin de s'améliorer."

GLACY+ est un projet conjoint de l'Union européenne (Instrument contribuant à la paix et à la stabilité) et du Conseil de l'Europe. GLACY+ vise à étendre l'expérience du projet GLACY (2013- 2016) et soutient quinze pays prioritaires et pivots en Afrique, dans la région Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Chili, Costa Rica, République dominicaine, Ghana, Maurice, Maroc, Nigeria, Paraguay, Philippines, Sénégal, Sri Lanka et Tonga. Ces pays peuvent être utilisés comme centres régionaux pour diffuser et multiplier les effets du projet. Les objectifs sont de renforcer les capacités des États du monde entier à appliquer la législation sur la cybercriminalité et les preuves électroniques. Ils visent aussi à améliorer leurs capacités à coopérer efficacement au niveau international dans ce domaine ainsi que la capacité des autorités policières à enquêter sur la cybercriminalité et à s'engager dans une coopération policière efficace entre elles ainsi qu'avec les unités de lutte contre la cybercriminalité en Europe et dans d'autres régions.

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