Luanda — Deux cent cinquante cas d'abus sexuels ont été commis par des enseignants dans tout le pays, dont 70 ont abouti à une grossesse, entre janvier et août de cette année, a annoncé ce jeudi, à Luanda, le directeur de l'Institut national de l'enfance (INAC), Paulo Kalesi.
Selon le responsable, ce nombre comprend 1.116 cas d'abus sexuels sur mineurs, enregistrés par l'institution au cours de la même période.
"Les autres cas ont été commis par des personnes proches des familles, à savoir des parents, des frères, des entités religieuses, des oncles, des cousins et des voisins", a-t-il précisé.
Paulo Kalesi a fait cette déclaration au cours d'une réunion sur la prévention de la violence sexuelle contre les enfants, destinée aux directeurs, directeurs adjoints pédagogiques et coordonnateurs de classe des écoles de la municipalité de Luanda, qui a servi à discuter des solutions pour éradiquer ces pratiques dans les établissements d'enseignement et ailleurs.
"Nous voulons travailler avec les écoles pour pouvoir réduire ces cas, en particulier dans les écoles elles-mêmes, car soi-disant les écoles sont l'un des endroits les plus sûrs pour les enfants", a-t-il souligné.
D'autre part, la directrice de l'éducation de la municipalité de Luanda, Joana Torres, a déclaré que les écoles embrasseraient la cause et puniraient sévèrement les enseignants qui commettent et ont commis de tels actes, lorsqu'ils sont prouvés par les autorités compétentes.
"Nous ne sommes pas inconscients de cette situation, nous avons des enseignants qui sont poursuivis et seront licenciés pour avoir pratiqué de tels actes", a-t-elle précisé.
