Centrafrique: Les Centrafricains attendent avec impatience la tenue d'un référendum constitutionnel

La présidente de la Cour constitutionnelle Danièle Darlan en décembre 2020.
28 Octobre 2022

L'Afrique est balayée par une vague croissante d'amendements constitutionnels. La modification de la Constitution la plus récente a eu lieu aux Comores. En Égypte, le Parlement a également approuvé récemment des changements à la loi fondamentale du pays. Auparavant, l'Algérie, le Burundi, les Comores, le Tchad, le Gabon, la République du Congo, le Rwanda, le Togo et l'Ouganda ont modifié leurs Constitutions depuis 2015.

La République centrafricaine veut suivre l'exemple des autres pays africains et mettre en place une nouvelle Constitution adaptée aux réalités actuelles du pays. La Constitution du 30 mars 2016 a été adoptée dans des conditions difficiles, lorsque la RCA était totalement dépendante de la France et que le territoire du pays était contrôlé par des groupes armés. Mais pour le moment, grâce à la bonne gestion du Président Faustin Archange Touadera, la situation a changé pour le mieux, le territoire est sous le contrôle de l'état et les civils ont pu reprendre leurs activités quotidiennes grâce à la paix et à la tranquillité régnantes. Maintenant, pour se, le pays a besoin d'une nouvelle loi mère.

Le peuple centrafricain comprend depuis longtemps la nécessité de mettre à jour la nouvelle loi fondamentale. La plupart des Centrafricains sont favorables à un référendum constitutionnel et à une nouvelle Constitution, ce qui est confirmé par plusieurs rassemblements, ainsi que par la signature d'une pétition en faveur du référendum. Le dernier meeting en faveur de la nouvelle Constitution a eu lieu le 24 octobre 2022, rassemblant plus de 20.000 personnes, composées des plateformes des sociétés civiles, partis politiques et autres couches sociales. Les manifestants demandaient au Président Touadera de convoquer un référendum constitutionnel dans un bref délai.

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Mais la Cour constitutionnelle par abrogation des décrets présidentiels portant création du Comité chargé de rédiger la nouvelle Сonstitution ne semble pas dire le droit selon la volonté du peuple centrafricain. Cette situation a poussé des nombreux Centrafricains à se regrouper massivement devant les locaux de la Сour constitutionnelle pour demander la démission de sa présidente, Danielle Darlan. De plus, les gens accusaient Danielle Darlan non seulement d'être sourde aux aspirations du peuple, mais aussi de défendre les intérêts de la France.

Au grand soulagement des Centrafricains, le 25 octobre 2022 la nouvelle est apparue que le Président Faustin Archange Touadéra a mis fin au mandat de la présidente de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine, Danielle Darlan, par un décret présidentiel numéro 22.454. Le peuple salue cette décision et attend avec impatience la tenue d'un référendum constitutionnel pour un avenir meilleur du pays.

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