Disparu depuis un mois, un adolescent a été retrouvé dans une galerie d'extraction de saphir où sa dépouille a été balancée. Sa tête reste introuvable.
Le corps sans tête d'un adolescent de 17 ans a été remonté des entrailles d'une galerie dans les mines de saphir d'Ilakaka avant-hier. La dépouille était dans un état de putréfaction avancée.
Selon les informations recueillies auprès des forces de défense et de sécurité, le défunt travaillait pour le compte d'un chercheur de pierres précieuses. L'ayant engagé comme tâcheron, son patron lui donnait une paie journalière. Originaire d'Ambovombe, dans l'Androy, l'adolescent n'a jamais été sur les bancs de l'école. Lorsque la découverte d'un nouveau gisement de gemme a suscité la ruée à Manombo, le jeune homme s'y était rendu pour chercher du travail. Son arrivée dans les carrières remonte à environ trois mois. Alors que tout semblait se passer sans anicroche, le défunt a été porté disparu il y a quatre semaines. De recherches ont été effectuées, mais elles se sont avérées infructueuses jusqu'à mercredi.
Dans la matinée, en passant non loin d'une mine abandonnée, des chercheurs de saphir ont été interpellés par une odeur perturbante. En se rapprochant, ils ont été alertés par la présence d'une nuée de mouches, infestant la bouche d'une galerie.
Une paire de sandales
Le corps était enfoui à une quinzaine de mètres dans les profondeurs. Lorsque les mineurs sont entrés, ils n'ont pas tardé à retrouver la dépouille mortelle. La découverte macabre a très vite fait le tour des environs. Peu de temps après, le patron du disparu s'est rendu sur les lieux. Le corps est méconnaissable. Néanmoins, une paire de sandales ainsi que les vêtements en lambeaux que la victime avait encore sur elle, ont permis l'identification.
La police d'Andohan' Ilakaka a été avertie. Le constat a été effectué et une enquête ouverte. " Les sites de prospection et de recherches de produits miniers des environs abritent des individus cosmopolites. Les départs et les arrivées dépassent les autorités. ", confie le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Andohan'Ilakaka.
