Madagascar: Mahajanga - Un aménagement foncier légal respecte l'intérêt public

Les zones littorales ou zone côtières sont protégées par une convention qui y interdit les constructions. C'est la convention de Ramsar qui les définit comme zones humides et dont le titre officiel est " Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau ".

Madagascar fait partie des cent soixante et onze pays (sur cent quatre vingt-douze) qui ont signé la convention. Comme tous les signataires, la Grande ile s'engage notamment à tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d'aménagement et à veiller à une utilisation " rationnelle " de ces zones humides.

De plus, la loi " du littoral " interdit des constructions sur une bande de 25m, à partir du rivage, sauf s'il s'agit d'espaces déjà urbanisés et dont les constructions sont liées aux services publics pour des activités qui nécessitent la proximité de l'eau. Aujourd'hui, le droit des Majungais à accéder aux plages, est menacé. Tôt ou tard, ils ne pourront plus se promener sur le littoral, nager, regarder la mer de près. De grands bâtiments dont des établissements hôteliers, cachent complètement la vue et surtout entravent l'accès à la mer.

Les plages publiques se sont transformées en propriétés privées. Lundi, le nouveau directeur régional de l'Aménagement du territoire et des services fonciers de Boeny, Johnson Razafin- drainianja, a présenté officiellement au gouverneur de la région, Mokhtar Andriantomanga, le programme de la célébration de la Journée mondiale des villes, le 31 octobre à Mahajanga. Ce dernier en a profité pour rappeler au nouveau directeur, la situation dans la ville. Il l'a surtout exhorté à veiller à ce que le plan d'urbanisme soit observé.

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Investigation

" Nous souhaitons que l'urbanisme soit respecté à Mahajanga et que ces constructions autour de la Corniche soient qualifiées d'interdites, si elles dissimulent la vue sur la mer. Le public a le droit d'accéder à la mer. Si l'aménagement du territoire n'est pas respecté, tôt ou tard, il ne restera plus rien du littoral et il faudra aller dans la haute ville pour voir la mer. La nécessité de préserver la zone restante de mangroves à Manapatana, comme zone tampon et non constructible, est aussi importante ", précise le gouverneur. " Je vais immédiatement effectuer des investigations pour faire respecter les zones non constructibles à Mahajanga.

Ce n'est qu'ainsi qu'un aménagement foncier légal peut respecter les intérêts communs ", promet Johnson Razafindrainianja. La vulnérabilité du littoral est vraiment menacée. Les causes sont nombreuses, entre autres, la sensibilité naturelle à l'érosion marine et le recul du trait de côte. Beaucoup de faits exacerbent l'érosion, tels les ensablements naturels accentués par l'élévation du niveau de la mer et la gravité des phénomènes extrêmes liés au changement climatique, comme les tempêtes, la pluviométrie, les chocs thermiques,.

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