Cameroun: Au tribunal pour trafic d'ossements humains

28 Octobre 2022

Trois personnes comparaîtront devant le tribunal pour trafic d'ossements humains.

Trois personnes se présenteront à la barre du Tribunal de Première Instance de Douala Bonaberi le 28 octobre, pour répondre des accusations de trafic d'ossements humains.

Ils ont été arrêtés le mois dernier à Douala lors d'une opération coup de poing conduite par la police judiciaire en collaboration avec une ONG de lutte contre le trafic faunique dénommée LAGA, alors qu'ils tentaient de vendre les restes humains.

Les trois hommes sont partis de Limbe pour le quartier de Bonaberie avec les restes humains soigneusement dissimulés dans un grand sac rose :

Ils ont pris un logement dans un hôtel du quartier et ont ensuite déplacé les ossements en les transportant sur des motos. Alors qu'ils descendaient de leurs motos, ils ont été rapidement arrêtés par la police qui les traçait déjà.

Les rapports de l'équipe d'arrestation indiquent que cette interpellation marque l'épilogue d'une longue enquête sur le trafic d'écailles de pangolin et de peau de panthère vers l'Inde qui a permis de découvrir les activités lugubres des suspects. Les enquêtes ont impliqué des défenseurs de l'environnement en Inde qui ont fourni des informations importantes ayant conduit aux arrestations.

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Au cours des enquêtes préliminaires, les trafiquants ont déclaré avoir encore plus d'ossements humains à vendre. Le trafic de restes humains prend désormais une nouvelle et dangereuse dimension dans le pays. Les restes humains sont généralement déterrés des tombes. Ce n'est pas la première fois que LAGA aide les forces de maintien de l'ordre à arrêter les trafiquants d'ossements humains. L'année dernière, le Tribunal de Première Instance de Foumbot a condamné deux trafiquants à 5 ans de prison. Ils avaient été arrêtés avec deux squelettes humains lors d'une opération menée par la brigade de gendarmerie de Foumbot en collaboration avec LAGA en juin 2020.

Le lien entre le trafic d'espèces sauvages et le trafic de parties humaines a évolué au fil des années, devenant sinistre et étroitement lié. Certains trafiquants d'espèces sauvages sont opportunistes et s'adonnent à toutes sortes de trafics, y compris les minerais illégaux, les parties humaines et les drogues. Plusieurs arrestations effectuées au fil des ans dans le cadre du partenariat d'application de la loi sur la faune sauvage entre la LAGA et le ministère des Forêts et de la Faune sauvage ont permis de voir des trafiquants avec divers produits illicites : drogues, parties humaines et espèces sauvages. Ce partenariat a été mis en place pour traquer et arrêter les trafiquants d'espèces sauvages.

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