Dondo (Angola) — Le président de l'Association des entrepreneurs de Cuanza Norte, Gilberto Simão, a plaidé pour la simplification des critères d'assistance aux investisseurs locaux, afin d'augmenter la capacité de production.

La province de Cuanza Norte a de l'eau en abondance, des terres arables, des chemins de fer, des routes qui relient le nord-est, l'est et le sud de l'Angola et une forte classe entrepreneuriale, mais avec une faible performance dans son activité, en raison de l'absence de crédits.

Selon lui, le problème n'est pas avec les banques, mais avec les institutions publiques, qui renoncent à rendre possibles les démarches des investisseurs individuellement ou en association, ce qui continuera certainement à entraver le développement de la province.

" Sans crédits, subventions ou autres incitations, la province ne pourra jamais atteindre l'autosuffisance alimentaire, car ses investisseurs continuent d'avoir les mains liées et le peu qu'ils produisent ne contribue en rien au renforcement des stratégies définies par la Exécutif, concernant la constitution de réserves alimentaires et la promotion des exportations.

Une autre impasse majeure de l'investissement privé dans le secteur agricole, selon l'homme d'affaires, est liée à la bureaucratie excessive dans l'octroi des titres de droits de surface, la publication des propriétés dans le Journal officiel (Diário da República) ou l'acte public, qui sont très demandés par les institutions, ce qui rend l'accès au financement encore plus difficile.

Pour cette raison, il a suggéré la création de coopératives de crédit, en tant qu'organismes intermédiaires entre les investisseurs et la banque, grâce à des politiques bien conçues, pour mettre fin à la léthargie de l'investissement agricole.

L'homme d'affaires a fait ces déclarations lors de la cérémonie d'ouverture officielle de l'année agricole 2022/2023, qui a eu lieu, jeudi, à la Coopétive des des Ex-militaires de Batalha do Cuito Cuanavale, dans la municipalité de Cambambe, dirigée par le vice-gouverneur pour le Secteur Technique et Infrastructures.

Il a souligné que les expériences démontrées par les investisseurs de différentes branches et classes indiquent que s'il y a un financement, dans les modalités suggérées, le pays aura des gains supplémentaires, y compris avec le paiement des impôts.

Pour Gilberto Simão, quelle que soit sa bonne volonté, à aucun moment le gouvernement ne pourra satisfaire directement tous les besoins des milieux d'affaires, d'où la nécessité d'institutionnaliser un corps intermédiaire.

Il est d'avis qu'il existe également un modèle de gestion foncière pour résoudre les conflits entre propriétaires de grandes parcelles qui n'ont pas été utilisées depuis de nombreuses années.

La Coopétative des Ex-militaires de Batalha do Cuito Cuanavale a une superficie de 250 hectares, dont 15 sont en activité, où la saison dernière trois tonnes de bananes, une tonne et demie de maïs, une quantité égale de tomates et 500 kilogrammes d'aubergines ont été récoltés.

La coopérative compte 70 membres et manque de systèmes d'irrigation, ainsi que de véhicules de soutien pour l'écoulement de la production.